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Mystère autour des listes déposées : Les angoissés d’un jeu de cache-cache

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Les formations en lice pour les élections législatives du 1er Juillet ont profité des dernières minutes pour déposer leurs listes ce lundi à la commission de réception. Les grandes coalitions et partis qui mènent la danse sont les derniers à se bousculer peu avant minuit, l’heure de la forclusion.

Au fil de la journée d’aujourd’hui, on aura une idée claire de la constitution des listes déposées au ministère de l’Intérieur. Elles révéleront, c’est sûr, leur lot de frustrations et aussi de laissés-pour-compte pour cette décisive échéance législative qui devrait redorer le blason de l’As­semblée nationale piétinée de­puis plus de dix ans par l’ancien régime. En attendant les cris d’orfraie, les remises en cause ou les modifications…, les conjectures vont continuer de plus belle dans ce contexte où les appétits politiques sont insatiables dans tous les partis. Ils seront finalement 24 partis et coalitions de partis à convoiter les 150 sièges de députés à l’Assemblée nationale le 1er Juillet prochain.

Comme à leurs vieilles habitudes, l’écrasante majorité des formations ont attendu les dernières heures pour se pointer dans les locaux du ministère de l’Intérieur où la commission de réception des listes a chômé presque toute la journée faute de dossiers à éplucher. Comme, ils s’y étaient préparés, cette année encore, les plénipotentiaires ont débarqué à quel­ques minutes de la forclusion calée à minuit. De 8 heures à 20 heures 30 minutes, seuls deux partis se sont présentés à la commission. Il s’agit du Rassemble­ment des verts du Sénégal dirigé par Ous­mane Sow Huchard et la Dé­mocratie citoyenne de Samir Abou­risk. Le dernier nommé et son parti ont passé plus de quatre tours d’horloge dans la salle, pour cause : les casiers judiciaires de huit de ses investis ne portaient pas de date. Un couac que le Rufisquois met sous la responsabilité du greffier chargé de mettre des cachets sur ces papiers administratifs à fournir pour tous les 150 investis (90 sur les listes départementales et 60 sur la liste proportionnelle nationale). Cependant, rassure M. Abourisk, «le dossier a été accepté. On a 72 heures pour régler ce petit problème».

Ce n’est qu’à deux heures du gong de minuit que les choses ont commencé à se précipiter au 4e étage du bâtiment abritant la commission, avec l’arrivée des mandataires du Parti pour la vérité et le développement (Pvd) et ceux du mouvement patriotique du Séné­gal (Mps/Faxass). Lesquels ont obligé la commission à scinder son équipe de douze agents en deux groupes de six vu la pléthore de dossiers (150 pour chacun des 24 partis) à étudier avec minutie.

Les grands pôles se bousculent à quelques encablures de minuit
Les grincements de moteur de leurs grosses cylindrées se font entendre à 23h 30 minutes, une demi-heure avant l’heure butoir synonyme de forclusion. Les grands partis et coalitions arrivent presque en courant. Moussa Sy (Bokk Guiss Guiss), Oumar Sarr (Pds), Benoît Sambou (Benno Bokk Yaakaar), dossiers en mains, pressent le pas après des nuits de réflexion, de conciliabules et de compromission. Alors qu’ils avaient toute la matinée pour soumettre les dossiers de leurs investis à la longue et épineuse opération de vérification de la commission, ces partis supposés en pole position pour tirer leur épingle du jeu le 1er Juillet, n’ont pas facilité la tâche à la commission. Celle-ci est obligée de passer la nuit pour éplucher toutes ces piles de documents aux fins de vérifier la conformité des pièces fournies pour les 150 investis de chacune des 24 formations en lisse (copie carte d’identité, casier judiciaire, déclaration de candidature signée par le titulaire). La nuit sera très longue pour ces représentants de la Cena et de la direction des élections contraints de respecter les termes du processus. Au moment où les pires adversaires politiques (Mbaye Ndiaye Apr, Mamadou Diagne Fada Pds et Aliou Dia Bokk Guiss Guiss) dissipent leur haine politique dans des taquineries. Leurs éclats de rire se faisaient entendre jusqu’à l’avenue de la République. C’est juste l’accalmie avant la tempête.

lequotidien.sn

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