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17 heures de ténèbres en banlieue dakaroise

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Qu’est-ce qui se passe encore avec la Senelec Sans être alarmiste, il convient de constater, aujourd’hui, qu’il y a une recrudescence inquiétante des coupures d’électricité.
Les populations de la banlieue de Dakar, plus précisé- ment celles des quartiers Notaire, Golf Nord, Cité des enseignants, en passant par Hamo Tefess, Sham, ente autres populeux quartiers ont renoué avec les coupures d’électricité. Elles ont passé une journée sans électricité, ce mardi. En effet, elles ont été plongées dans les ténèbres pendant 17 heures. L’alimentation du courant ayant été interrompue depuis 8 heures du matin, pour ne revenir timidement qu’à partir de 00h45.

Cette situation a paralysé, durant toute la journée, les activités des «goor-goorlu» de ces localités de la banlieue de Dakar. À en croire ces populations, une amélioration a été notée dans la distribution de l’électricité sur toute l’étendue du territoire, avant le démarrage de la campagne électorale des élections présidentielles des mois de février et mars derniers. Il y avait une atténuation des délestages depuis lors. Mais, renseignent-elles, depuis la semaine écoulée, les coupures d’électricité ont refait surface. Ce qui n’est pas sans conséquence néfaste. Car, en plus de la paralysie de leurs activités génératrices de revenus, ces populations enregistrent aussi des dégâts matériels considérables, causés par les coupures d’électricité.

Vêtu d’un tee-shirt à l’effigie du nouveau « roi des arènes », en l’occurrence Balla Gaye 2, Moussa Diouf, la trentaine révolue, en pleine discussion sous un arbre avec ses amis, s’est prononcé sur la reprise des coupures d’électricité. Meunier de son état, il raconte son calvaire : «Depuis ce matin, nous n’avons pas d’électricité. Toutes nos activités sont au ralenti. Vous me voyez, comme je n’ai rien à faire, je suis en train de palabrer». À quelques encablures, se trouve la boutique d’Alassane Diallo. Originaire de la Guinée, il déplore, lui aussi, la répétition des coupures d’électricité, notée ces derniers jours dans la banlieue. «Si les choses continuent ainsi, les émeutes vont reprendre de plus belle. Il y avait un répit des délestages. Mais depuis une semaine, nous avons noté une reprise, avec son lot de problèmes», renseigne-t-il. Pour sa part, Abdou Fall, vendeur de poulets de chair, craint pour sa marchandise périssable. C’est ainsi qu’il déclare : «Nous avons besoin d’électricité en continu pour conserver nos poulets. Aujourd’hui, la coupure a trop duré. Si elle continue de la sorte, nous connaîtrons des pertes énormes, parce que tous nos aliments risquent de pourrir».

Une autre conséquence que les coupures d’électricité peuvent engendrer, ce sont les agressions. Étudiant à l’Ucad, de taille moyenne, Pape Ndione soutient que les agresseurs profitent des délestages pour commettre leur forfait. «Les agressions et les viols sont récurrents dans la banlieue de Dakar, ces derniers temps. Si on y ajoute les coupures d’électricité, ce sera la catastrophe», estime-t-il.

SOURCE:Lesenegalais.net

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