Quatre jours après l’ouverture officielle du Daaka, la cité religieuse de Madina Gounass crie sa soif. Et pour cause, ses hôtes pèlerins, réunis à une dizaine de kilomètres de ladite cité éprouvent toutes les difficultés pour s’offrir le liquide précieux.
L’édition 2010 du Daaka (retraite spirituelle) annuel de Madina Gounass a débuté avec un manque d’eau criard au grand dam des centaines de pèlerins qui ont bravé la canicule qu’il fait actuellement dans cette partie du Fouladou pour rendre grâce à Dieu et à son prophète Mohamed (Psl). Une pénurie qui frappe également la cité religieuse de Gounass, distante de dix kilomètres du site du Daaka. Pourtant, le comité d’organisation, qui assiste le Khalife de Madina Gounass, Thierno Amadou Tidiane Bâ, dans la gestion du Daaka avait tiré sur la sonnette d’alarme lors des rencontres préparatoires de cet événement majeur. Le ministre d’Etat, ministre de l’Intérieur, Bécaye Diop, chargé des questions de culte et en même temps originaire de la région de Kolda, avait pris des engagements comme quoi le gouvernement, en ce qui le concerne, prendra toutes les dispositions pour un bon séjour spirituel et paisible des pèlerins au Daaka plus précisément au sujet de l’approvisionnement en eau potable et en quantité.
Seulement, aujourd’hui, quatre jours après l’ouverture officielle du Daaka, force est de reconnaître que toutes ces promesses du gouvernement n’ont pas été tenues. Et la déception est d’autant plus grande chez les organisateurs que ‘même les camions citernes qui étaient promis ne sont pas visibles’, regrette-t-on. Un membre du comité d’organisation du Daaka, que nous avons joint, hier, par téléphone, confie que ‘les pèlerins pour faire leurs ablutions, se désaltérer et préparer leurs repas se rabattent sur les rares puits aujourd’hui surexploités qui existent au village de Madina Gounass et autres contrées environnantes’.
Selon notre interlocuteur, toutes les autres promesses des autorités dans les autres domaines n’ont elles aussi pas encore été matérialisées jusqu’ici. Aujourd’hui, la seule satisfaction du comité d’organisation, contrairement au sentiment que l’on a de sa distribution dans les foyers urbains, vient de la Société nationale d’électricité, qui a bien éclairé le site du Daaka.
Mamadou SARR
walf.sn
