L’ancien président sénégalais Abdoulaye Wade s’est défendu de l’intention à lui prêtée dans la presse mardi de vouloir rendre la tâche difficile à son successeur, Macky Sall, a dit son porte-parole Serigne Mbacké Ndiaye.
‘’Jamais le président Abdoulaye Wade n’a donné son accord d’une manière ou d’une autre pour rendre le pays ingouvernable. Son combat s’est toujours inscrit dans une dynamique de construction et de développement du Sénégal’’, a-t-il déclaré.
M. Ndiaye signale que Me Wade s’offusquait d’être cité, à l’instar de ses proches collaborateurs Karim Wade et Samuel Sarr, dans une entreprise visant ‘’à rendre le pays ingouvernable’’, pour gêner le nouveau chef de l’Etat.
‘’A ce sujet, je voudrais apporter un démenti formel. En effet les positions du président Abdoulaye Wade sont claires et ses propos en public comme en privé n’ont jamais varié’’, rapporte le communiqué.
Le porte-parole a rappelé qu’à l’avènement de son remplaçant, le président Wade disait à tous ses anciens ministres de se garder de critiquer Macky Sall et son gouvernement, tout en leur facilitant la tâche et les assister au besoin. ‘’Cette position est donc sans équivoque.’’
Répondant à la question agitée sur les audits de la gouvernance économique du régime sortant, Serigne Mbacké Ndiaye a également dit la position de l’ancien chef de l’Etat sénégalais, qui a bouclé début avril 12 ans au pouvoir.
‘’Il est évident qu’un chef d’Etat ne peut être poursuivi que pour haute trahison. Mais en ce qui concerne le président Wade, il (est disposé à) être audité. Il demande également que son régime subisse le même sort et ceci de 2000 à 2012’’, a-t-il affirmé.
Selon le porte-parole du président Wade, ‘’après le président de République et son gouvernement, (donc tous les ministres), l’Assemblée nationale, le Sénat et le Conseil économique et social devraient suivre’’. Divers responsables de la majorité et de l’opposition sont concernés par cette remarque.
‘’Après cette première phase, d’autres audits suivraient. Il s’agirait de la gestion du pays de 2000 à 1980 (Léopold Sédar Senghor) et de 1980 à 1960 (Abdou Diouf)’’, a-t-il indiqué. ‘’Certains parlent déjà de faits prescrits, mais ces audits auront le mérite d’éclairer l’opinion.’’
APS
1° Wade n’a pas les moyens de rendre le pays ingouvernable.
2°Meme s’il avait les moyens et le faisait,on lui casse la gueule.