Qu’il est loin le temps où Pape Diop, actuel président du Sénat, était l’homme à tout faire de Me Wade, son principal bras droit. Si c’était à refaire, il est évident qu’il ne ferait de l’opérateur économique à succès le numéro deux de l’Etat. Aujourd’hui, ils se traitent de tous les noms d’oiseau…
Ce week-end de Pentecôte, à l’occasion d’une tournée à Mbour, Pape Diop a répondu aux attaques lancées contre lui et la coalition « Bokk Guiss Guiss » par l’ancien chef de l’Etat. « Wade devrait plutôt aller se reposer et s’adonner à la prière », a déclaré le toujours président du Sénat.
Me Wade avait déclaré que Pape Diop est un imposteur. Il avait en particulier soutenu que son nouvel adversaire ne s’appelait pas « Pape Diop, mais Moustapha Diop » et que c’est son passé carcéral qui l’a poussé à emprunter le nom de son frère.
Pire, Me Wade avait même annoncé avoir saisi le Conseil constitutionnel pour que cette imposture de patronymie ne soit plus de mise à un niveau si élevé de l’Etat.
Pape Diop, Mamadou Seck (président de l’Assemblée nationale) et plusieurs anciens ministres et députés du Pds ont créé une coalition, « Bokk Guiss Guiss » pour constituer une liste dissidente aux élections législatives.
Cette coalition est née, suite à la décision de Me Wade de nommer l’ancien ministre d’Etat et maire de Dagana, Oumar Sarr, comme coordonnateur général du Pds.