Entre Moustapha Niasse et Ousmane Tanor Dieng, la rivalité née du «congrès sans débat» et accentuée par le «coup d’Etat» de Bennoo siggil senegaal originel, risque de se prolonger à l’Assemblée nationale. Le leader de l’Afp est choisi par Macky Sall pour le Perchoir, alors que des voix s’élèvent du côté des Socialistes pour jouer la carte Tanor.
Moustapha Niasse est président de l’Assemblée nationale. Avant la lettre. C’est le vœu du chef de l’Etat Macky Sall pour clore le débat et faire perdre l’appétit à l’autre Moustapha- Cissé Lô. Le patron de l’Alliance pour la République (Apr) a senti une brèche ouverte en même temps aux autres alliés qui nourrissaient l’espoir de se lancer dans la compétition au siège juteux de la présidence de l’Assemblée nationale. Macky Sall siffle la fin alors que des joueurs sont prêts à rentrer sur le terrain. Ousmane Tanor Dieng n’a pas expressément signifié son envie pour le fauteuil programmé pour Niasse, mais n’a pas non plus rejeté l’offre. Le choix porté sur le leader de l’Alliance des forces de progrès (Afp) semble obéir à une logique de 2 A (Alliance pour la République et Alliance des forces de progrès). Des négociations des plus forts au premier tour de la Présidentielle (l’un est 2e avec 13% et l’autre 3e avec 11%). Loin des oreilles de Ousmane Tanor Dieng. Mais aussi à l’insu de l’autre allié à la taille plus courte, Idrissa Seck (5ème avec 8%). Dans un entretien avec L’Observateur Moustapha Cissé Lô laissait entendre sa part de conviction : «On ne devait pas nous mettre devant le fait accompli. Même le Parti socialiste n’était pas au courant de cette affaire (le choix de Niasse).» Quelle est la part de vérité dans cette affirmation du représentant de l’Apr à Touba ?
Dans tous les cas, la sortie de Barthélemy Dias à l’émission Grand Jury de Rfm, dimanche dernier, prête à des négociations bipartites Macky-Niasse sans consultation aucune de leurs compagnons de la Coalition Benno bokk yaakaar (Bby). «S’il (Ous-mane Tanor Dieng) est candidat, alors il sera mon candidat. S’il n’est pas candidat je voterai pour le candidat qui sera soutenu par le Parti socialiste», a déclaré le Secrétaire général des jeunesses socialistes. Son «si» n’est pas que conditionnel. En rappelant que «le président de l’Assemblée nationale n’est qu’un député parmi tant d’autres», Barthélemy Dias insinue que le «vrai choix», malgré la volonté du président de la République, reste celui qui viendra des futurs parlementaires dont lui. Bref, à Niasse, il semble dire: «C’est joué mais pas gagné !»
CANDIDAT DE «L’UNITE ET DU RASSEMBLEMENT» DE BBY ?
Cette «incursion» de Tanor dans le débat sur la candidature au perchoir remet au goût du jour les relations entre lui et Moustapha Niasse. La candidature de «l’unité et du rassemblement» prônée par Benno siggil senegaal (Bss) originel n’a pu donner les résultats escomptés. Finalement, Macky Sall a tiré les marrons du feu en bénéficiant de cette «unité» et de ce «rassemblement» au second tour de la Présidentielle, qui lui ont permis de battre Abdoulaye Wade. Le clash entre les leaders socialiste et progressiste a accentué leur adversité silencieuse, mais réelle. Aujourd’hui encore, dans la mouvance présidentielle en quête de majorité parlementaire, Benno bokk yaakaar court le risque de voir son espoir brisé.
L’accent de contestation de Niasse, soufflé par Barthélemy Dias, sera encore beaucoup feutré à l’Hémicycle. Mais la vérité est que, pour Abdoulaye Bathily, interrogé dans L’Observateur du 29 mai dernier, «Moustapha Niasse a le profil pour diriger l’Assemblée nationale». Cela rappelle la querelle de légitimité entre les deux «éternels rivaux», comme l’avait concédé Me Aïssata Tall Sall. La suite du feuilleton Niasse-Tanor, ce sera à l’Assemblée nationale.
lequotidien.sn
Dieu nous garde d’un eclatement de BBY et si le Pt Macky Sall avait laisse chacun aller de sa Coalition tout cela n’aurait pas lieu.
La Coalition Macky 2012 aurait a elle seule 52%,BSS au moins 15% Benno ak Tanor 10%,Fall Idy 5% et le tour est joue une bonne majorite sans histoire et stable.