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Abdoulaye Ndao paralysé à la suite d’un accident de la route. Il faut sauver le proviseur du lycée de Mbacké

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Sauver Abdoulaye Ndao, c’est sauver le lycée de Mbacké qui depuis la maladie de son chef se débat dans des difficultés énormes qui ont fini d’affecter les résultats des potaches qui baissent d’année en année depuis ce jour fatidique de mai 2007. Ses anciens élèves ont fait circuler sur la toile un Sos là où ses employeurs se font désirer pour la prise en charge.

Sauver Abdoulaye Ndao, c’est sauver le lycée de Mbacké qui depuis la maladie de son chef se débat dans des difficultés énormes qui ont fini d’affecter les résultats des potaches qui baissent d’année en année depuis ce jour fatidique de mai 2007. Ses anciens élèves ont fait circuler sur la toile un Sos là où ses employeurs se font désirer pour la prise en charge. Et pourtant, il était en service au moment de l’accident à la suite duquel il souffre depuis lors d’hémiplégie et de crises convulsives tonico-cloniques et d’un déficit moteur de l’hémicorps gauche.

ImageIl a tout donné à la Nation en général et à l’école en particulier. Sa jeunesse, son savoir et son avoir. C’est ce qui explique qu’il ait choisi l’enseignement de l’histoire, la meilleure façon d’inculquer l’enracinement aux jeunes. Ce secteur de l’éducation pour lequel, il a consacré une bonne partie de sa jeunesse l’a laissé tomber. Abandonné par cette République et le ministère de l’Education, le proviseur du lycée de Mbacké qui était le premier à l’école et le dernier à la quitter, ne compte que sur ses anciens élèves qui remuent ciel et terre pour lui offrir des soins de qualité afin qu’il puisse retrouver l’usage de ses jambes et de sa main gauche. Et comble du paradoxe, ce fameux jeudi 10 mai 2007 où la vie du proviseur a basculé, Abdoulaye Ndao était en service.
Dans la bâtisse aux couleurs jaunes, tout est triste et rien ne bouge. A l’intérieur, c’est le calme plat. Seul le père de famille est assis sur un fauteuil, le téléphone portable capté sur une radio de la place distille des notes d’information. Habillé d’un sous-vêtement vert, la couverture posée sur les jambes, le proviseur très mal en point reçoit ses visiteurs avec le sourire légendaire.

AU SERVICE DE L’ÉDUCATION, IL FAIT UN ACCIDENT

Revenant en détails sur cette folle journée, il  renseigne : «Je  me rendais à l’Office du baccalauréat pour le dépôt des dossiers des élèves de terminale. Et c’est vers Rufisque que notre véhicule a fait un accident. J’ai été admis à l’hôpital Principal.» Au niveau de cet établissement sanitaire, il recevra des soins et subira les pires humiliations. Il raconte : «Je quittais chaque jour Yeumbeul dans la banlieue pour venir à l’hôpital et je rentrais sans être reçu par un docteur.» Ne pouvant pas rester à Dakar sans appui financier et sans soins médicaux, Abdoulaye Ndao, atteint d’hémiplégie et souffrant de crises convulsives tonico-cloniques et d’un déficit moteur de l’hémicorps gauche, préféra retourner à Mbacké auprès de son épouse, de ses enfants et de son établissement. Cet établissement qu’il administre depuis sa création dans les années 90, il continue à le manager et cela en dépit de son état de santé. C’est parce qu’en agent consciencieux, «je ne peux pas laisser le travail comme cela. C’est plus vivant, chaque jour, je vais au lycée», confie notre interlocuteur avec un débit lent et les phrases entrecoupées.
Cette conscience professionnelle, nul n’est à même de le conter plus que ses supérieurs hiérarchiques. Un inspecteur de l’enseignement sous couvert de l’anonymat, qui a eu à pratiquer l’homme confie : «C’est un homme plein de conscience professionnelle qui, durant tout le temps qu’il était en bonne santé n’a eu qu’un seul rêve, promouvoir le lycée  de manière à ce qu’il se situe dans le peloton de tête des lycées les plus performants du Sénégal. Pacifier le lycée de Mbacké pour que les élèves continuent à y étudier dans la paix, dans l’efficacité. Par ailleurs, le proviseur a une expérience avérée de la gestion d’un établissement. Cet établissement a toujours, pour ce qui concerne les examens du baccalauréat caracolé entre 75 et 80% des résultats dans un contexte où, de manière générale dans la région, les résultats suivaient une tendance baissière. C’est aussi un proviseur rigoureux dans la gestion, efficace dans la gestion et qui sait manager ses professeurs de manière à les mettre toujours sur le cap de la recherche de l’excellence.»
Agent émérite qui a été décoré en 2004 lors de l’inauguration des locaux de l’actuelle Inspection d’académie par l’ancien ministre de l’Education Moustapha Sourang, le proviseur reste scotché des heures entières sur son fauteuil s’il ne se rend pas à l’école, il confie : «Je passe la journée sur ce fauteuil jusqu’au crépuscule si je ne me rends pas à l’école.» Abdoulaye Ndao n’est pas la seule personne qui souffre de cette pathologie qui lui a fait perdre l’usage de ses jambes, sa famille est plus affectée. Les quelques enfants et la première épouse rencontrés dans la demeure familiale sise au quartier Escale de Mbacké, ont les traits tirés, signe de la souffrance qu’ils endurent depuis trois longues années que le vieux est alité. Parlant de son père et de l’accident, Lamine Ndao l’aîné de la famille Ndao souffle : «Quelques temps après l’accident, survient une période cauchemardesque. L’accident brise ses rêves et ses projets. Je ne l’ai jamais vu verser des larmes avant la maladie. Mais depuis lors, je me suis habitué à le voir pleurer, tantôt de joie devant les témoignages des uns et des autres, tantôt de peine et de tristesse en pensant peut-être qu’il ne remarchera pas. Dés fois, c’est nous  qui vivons avec lui qui avons envie de pleurer, mais nous nous retenons. Pourquoi pleurer quand l’espoir est permis ?» Cet humanisme, cette bonté sont traduits ici par un inspecteur de l’enseignement : «Il suffit un tant soit peu que la conversation tourne sur le plan sentimental, sur le plan des valeurs humaines, sur le plan de l’axiologie pour qu’il en devienne très ému, allant parfois jusqu’à verser des larmes. C’est la preuve ultime que c’est un humaniste. Il est plein de conscience professionnelle, d’engagement et d’efficacité dans la gestion de son établissement. Et c’est pourquoi, toute la population sénégalaise en apprenant son accident, et ensuite les conséquences de cet accident, s’est mobilisée à travers des visites.» Abdoulaye Faye, enseignant en Education physique et sportive au lycée de Mbacké confirme cet état de fait : «C’est un père pour nous et aussi un modèle de courage, de bravoure, d’honnêteté morale et intellectuelle. Il a été toujours à nos côtés pour nous prodiguer des conseils. Ce qui fait qu’avec sa maladie, nous souffrons tous.»

DEPUIS, LE LYCÉE A PERDU 29 POINTS AU BAC
Cette maladie, ce n’est pas seulement les proches de Abdoulaye Ndao qui la ressentent. Et pour cause depuis qu’il est alité, le lycée de Mbacké souffre et voit ses résultats chuter d’année en année comme château de cartes. De 88% en 2007 année de son accident, les résultats au baccalauréat ont chuté à 85% en 2008 pour atteindre la barre de 59% en 2009, soit 29 points perdus en deux ans. Et notre inspecteur de lancer ce cri de cœur : «Des prières dans les mosquées et des prières qui étaient devenues des rituels d’ouverture des réunions pour témoigner de leur compassion à l’égard de Abdoulaye Ndao pour qu’il retrouve sa santé parce qu’en recouvrant sa santé, c’est le lycée de Mbacké qui gagne davantage en rayonnant dans le Sénégal.»
Abdoulaye Ndao qui est à trois ans de la retraite est décrit par certains de ses collègues enseignants comme «une personne très bonne au sens premier du terme. Il est très respectueux des personnes et est très poli». Cette politesse et ce respect qu’il a pour les autres, ses supérieurs hiérarchiques les ont toujours remarqués. Un inspecteur qui a servi dans la région apporte ici un témoignage de vérité sur le proviseur : «Abdoulaye Ndao est quelqu’un de très sensible, qui a un sens élevé de l’autorité. J’ai eu à me rendre  plusieurs fois dans son établissement mais dés qu’il m’apercevait, il courait à ma rencontre. Et quand je le surprenais assis dans son bureau, c’est de manière énergique qu’il quittait tout de suite son fauteuil pour me le céder et si je refusais d’occuper son fauteuil par respect à son âge, il refusait que la séance de travail commence parce que lui aussi tenait tant au respect de l’autorité.»
Même ses enfants, bénéficiaient de ce respect, signe de l’éducation que leur père a reçue. Le fils, Lamine  Ndao lui tire son chapeau : «Je suis surtout marqué par sa courtoisie, sa gentillesse, sa disponibilité, sa sincérité et l’accueil chaleureux qu’il réserve et qu’il continue de réserver à ses hôtes malgré la maladie. Il connaît la valeur des relations humaines. Il y a des choses que les mots sont incapables de traduire, il faut le côtoyer pour savoir que c’est un homme d’une dimension exceptionnelle avec des qualités humaines indéniables. Quand il vous rend service ou qu’il vous apporte son soutien, il n’oublie jamais de vous dire «merci». Pourtant, c’est lui qui devrait être remercié. Lorsque ses forces le lui permettaient encore, c’est toujours à bras ouverts qu’il accueillait ses invités. Aujourd’hui, à chaque fois que je lui tends la main, il me fait part d’un regret : il ne peut plus saluer avec les deux mains. Ebahi, je me demande comment un homme souffrant, handicapé à moitié, peut s’attarder sur des considérations aussi subsidiaires, au lieu de penser à sa propre personne. Mais non, telle est sa nature. Il trouve du plaisir à faire plaisir. Il  avait un rêve pour moi, celui de me voir rédiger sa thèse. Il me disait ceci avant sa maladie : Poursuis tes études afin d’être un universitaire.» C’est à cet homme aux qualités humaines indéniables et qui a un profond respect des valeurs de la République que cette République refuse de porter secours. Si le ministre Moustapha Sourang avait prit son téléphone et appelé le proviseur pour le réconforter et lui témoigner de sa sympathie, tel n’est pas le cas avec Kalidou Diallo.
L’actuel ministre de l’Education tout comme le président de la République à qui le Collectif des ressortissants du Lycée de Mbacké basé en France a fait parvenir une correspondance pour aider à sauver Abdoulaye Ndao restent, pour l’instant, insensibles face au calvaire de cet agent émérite qui était au service de la République quand l’irréparable s’est produite.

Par Boucar Aliou DIALLO – Correspondant

LEQUOTIDIEN.SN

2 Commentaires

  1. c’est émouvant j’en pleure même
    prions beaucoup pour notre cher sénégal et surtout pour non autorités du président jusqu’en bas
    c’est beau de faire quelque chose pour ls haitiens mais aidez d’abord chez vous et c’es là que Dieu répandra sa grâce sur nous
    s’il vous plait faites quelque chose en tant que croyant excusez moi

  2. moi je suis vrement touchee par ce qui est arrive a ce pere de la nation car un educateur un professeur un enseignent dans un pays, est un pere pour la nation. le gouvernement tout entier doit se lever pour l`aider pendant qu’il est encore tant aulieu de gaspiller l’argent du contribuable a des fins injusties et injutifiables. ce pare de famille la a du merite franchement et il a eu cet accident dans l’exercice de ces fonctions donc son cas devait pas trainer comme ca sans que le gouvernement ne reagisse. pape laye, kalidou diallo, et consores diouk leen waay ngiir yalla. waa salam te ngueen baalma akh

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