Il faut croire que la leçon de Knysna n’a pas été retenue. Ce mercredi en conférence de presse, Laurent Blanc et Florent Malouda avaient reconnu que des « missiles » avaient été envoyés dans le vestiaire à l’issue du match face à la Suède. Et malgré la qualification, le comportement de certains joueurs sur le terrain et en dehors a visiblement provoqué une grosse colère dans les rangs tricolores. Et comme en Afrique du Sud, c’est le quotidien L’Equipe qui donne les détails de ce règlement de comptes bien plus engagé que le comportement des Français sur le terrain quelques minutes plus tôt. C’est tout d’abord Alou Diarra, pas plus performant que les autres contre les Scandinaves mais au moins volontaire, qui s’est tout de suite exprimé en dénonçant l’abandon du milieu de terrain par les joueurs offensifs dans des mots très crus. Samir Nasri, qui s’est senti visé par ces attaques, auraient mal pris les reproches, faisant « grimper la tension de 10 crans en quelques secondes » selon le quotidien sportif.
L’autre « missile » envoyé concernerait un vif échange entre Laurent Blanc et Hatem Ben Arfa. Vexé par la performance de ses troupes, le sélectionneur national n’a pas pu se retenir lorsqu’il a vu le joueur de Newcastle pendu au téléphone quelques instants après la défaite. « Hatem, tu n’as qu’à appeler ta famille pendant que tu y es », a lancé le sélectionneur national. Ce à quoi l’ancien joueur de l’OL et de l’OM, qui n’en serait pas à sa première brouille avec un de ses entraineurs, aurait répondu de manière ferme, assurant qu’il ne comprenait pas pourquoi lui plutôt qu’un autre était sorti du terrain, dénonçant l’attitude de certains de ses coéquipiers et certains « plus nuls que moi (lui) » sans les nommer, et demandant même à Blanc de le renvoyer dans l’avion s’il n’était pas satisfait de lui. Une fois encore, Samir Nasri se serait senti visé par cette attaque avant d’être calmé par Franck Ribéry.
Comme l’ont expliqué Florent Malouda, Laurent Koscielny et Laurent Blanc en conférence de presse ce mercredi, les choses se sont ensuite rapidement calmées après une bonne douche, mais la tension est palpable et réelle même avec cette qualification. Le fait aussi que ces règlements de compte soient encore une fois sortis aussi facilement dans la presse, comme en Afrique du Sud, montrent que tous les démons de 2010 ne sont pas chassés, même si, contrairement au Mondial, l’équipe de France possède une petite chance de faire oublier tout ça en cas de bonne performance ce samedi contre l’Espagne.
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