Quelque 5,149 millions d’électeurs sont appelés aux runes, dimanche, pour élire 150 députés à l’Assemblée nationale, la Chambre basse du parlement sénégalais, à l’issue d’une campagne électorale qui a pris fin vendredi à minuit.
Les candidats investis par 24 partis et coalitions de partis ont battu campagne pendant trois semaines, promettant notamment une Assemblée nationale de ‘’rupture’’, par rapport aux anciennes pratiques qui avaient fini de donner de cette institution l’image d’une ‘’chambre d’enregistrement et d’applaudissement’’.
Sur les 150 sièges à pourvoir, 90 le seront sur les listes départementales et 60 pour la liste nationale.
Le scrutin de dimanche va enregistrer un record avec 24 listes de partis et coalitions de partis, contre 14 en 2007. Ils sont ainsi 7.200 candidats à solliciter les suffrages de plus de 5 millions d’électeurs, cette année, contre 3,581 millions en juin 2007. Certaines listes ne sont pas présentes dans tous les départements.
Au Sénégal, les élections législatives sont mixtes puisque combinant le scrutin majoritaire à un tour au niveau départemental et le scrutin proportionnel qui s’applique sur la liste nationale. Autrement dit, dans chaque département, le parti ou la coalition de partis qui arrive en tête rafle la mise.
En ce qui concerne les listes nationales, le mode proportionnel est utilisé. Les suffrages exprimés au niveau départemental sont compilés pour déterminer les élus sur la liste nationale. Le système du quotient électoral est le nombre total de suffrages exprimés divisé par le nombre sièges à pourvoir.
Plus le quotient d’une liste est élevé, plus elle a de députés élus dans leur ordre de présence sur la liste. En conséquence, la liste qui remporte la majorité des départements pourrait se retrouver avec le plus grand nombre de sièges sur la liste nationale.
La prochaine Assemblée nationale sera marquée par la présence massive des femmes avec l’entrée en vigueur de la loi sur la parité intégrale qui impose aux partis d’investir autant d’hommes que de femmes et de manière alternative.
La coalition Bennoo Bokk Yaakaar (BBY) de la mouvance présidentielle a battu campagne sur la nécessité d’accorder au président Macky Sall une majorité pour lui permettre de gouverner et d’appliquer le programme pour lequel il a été élu.
Elle devra faire face à d’autres listes notamment celles du Parti démocratique sénégalais (PDS) qui était majoritaire dans la 11-ème législature ainsi que celle de la coalition Bokk Gis-Gis, composé de dissidents du PDS. A côté des trois listes, une vingtaine d’autres listes vont tenter de tirer leur épingle du jeu.
Les scores des religieux seront également surveillés de très près, à travers notamment Bes Du niak de Serigne Mansour Djamil, le Parti de la Vérité pour le développement de Seigne Modou Kara, la coalition Salam de Serigne Abdou Samat Mbacké, ainsi que le Mouvement de la réforme pour le développement social (MRDS) de l’imam Mbaye Niang et le Mouvement Faxas dirigé par Khadim Thioune, fils de Serigne Béthio Thioune.
L’autre enjeu sera le taux de participation dont plusieurs observateurs craignent qu’il ne soit trop faible, compte tenu du peu d’engouement noté pendant la campagne électorale. Une inquiétude d’autant plus compréhensible que la participation des militaires et paramilitaires qui ont voté, le week-end dernier, n’a pas atteint les 20 pour cent.
Voici les 24 listes en compétition :
– Rassemblement des écologistes du Sénégal (RES-Les Verts)
– Démocratie Citoyenne (DC)
– Mouvement républicain pour le socialisme et la démocratie (MDSD)
– Coalition Petaw
– Parti pour la vérité et le développement (PVD)
– Mouvement patriotique sénégalais (MPS)
– Synergie pour le progrès et la démocratie
– Parti socialiste authentique (PSA)
– Coalition Salam
– Alliance démocratique Pencoo
– Union pour le renouveau démocratique
– Coalition des alliés du peuple
– And Jëf
– Convergence patriotique pour l’équité
– Bes du niakk
– Alliance Bokk Guiss Guiss
– Parti démocratique sénégalais (PDS)
– And Taxawal Askan wi
– Lii dal na xel
AD/OID/BK