S’il y en a parmi ses camarades de parti qui veulent être candidat du Ps à la présidentielle, ils n’ont qu’à se présenter aux élections primaires dont l’organisation est prévue par les dispositions de leur formation politique. Le rappel a été fait par Ousmane Tanor Dieng en visite dans le Sine et qui nie l’existence de malaise au Parti socialiste. Il a également dit son opposition à l’organisation d’une élection présidentielle à un tour.
(Correspondance) – Dans le cadre de la remobilisation des militants socialistes et de l’animation du parti, Ousmane Tanor Dieng a sillonné pendant deux jours les départements de Gossas et Fatick, précisément à Mbar, Colobane, Diouroup, Fayil. ‘Un parti, il faut le rendre vivant. En descendant à la base, cela nous permet d’échanger avec nos militants, voir leurs préoccupations, les écouter. Et ça, c’est très important. Nous reprenons le trajet que Senghor avait fait pour implanter le parti dans les coins les plus reculés’, explique le secrétaire général du Parti socialiste.
Tel qu’on le connaît, le patron des ‘verts’ n’a pas été tendre avec le régime de Wade. A Gossas, il a surtout dénoncé le dernier découpage administratif. ‘Ce dernier découpage administratif a été fait sur la base de considérations purement politiques. Le département de Gossas a été amputé de sa zone industrie et de sa partie sylvo-pastorale. C’est la même chose partout dans le Sénégal. Les gens sont très frustrés. Une fois aux commandes, sur la base de notre expérience, nous allons reconfigurer tout cela. Cela montre que nous sommes dirigés par des incapables’, martèle Ousmane Tanor Dieng.
Interrogé sur le malaise dans son parti dont a fait écho la presse, le leader du Parti socialiste a fait savoir qu’’il n’y a aucun malaise au Ps et le parti est disposé à tenir des primaires. L’organisation d’élections primaires est prévue par les dispositions du parti. Le Parti socialiste a tenu des élections primaires en son temps. On se félicite d’ailleurs d’avoir été le premier parti à organiser des élections primaires dans le pays. C’est tout à fait démocratique. Encore une fois de plus, le parti ne connaît pas de malaise’. Le moins que l’on puisse dire est que le Parti socialiste est en train de reprendre petit à petit ses bases. Partout où Ousmane Tanor Dieng et sa délégation sont passés, ce sont des militants très engagés qui sont venus à l’accueil. Et cette forte mobilisation redonne espoir aux socialistes.
D’ailleurs, c’est un grand coup qu’ils viennent de marquer à Fayil, dans la communauté rurale de Diouroup. C’est le docteur Malick Sarr, ancien médecin chef de la région médicale de Diourbel, qui vient de rejoindre leurs rangs. Avant de terminer sa tournée, le secrétaire général du Parti socialiste s’est prononcé sur la récente contribution de Moubarak Lô à propos de la suppression du second tour. ‘Je suis surpris par cette déclaration de Moubarak. Je le connais bien. C’est un grand économiste. Mais là, c’est un domaine purement politique. Car les raisons évoquées n’en sont pas. Le second tour est un acquis démocratique. Il faut donc classer ce débat. Car nous nous opposerons à toute élection à un tour’, a averti Ousmane Tanor Dieng. ‘Je lance un appel à mon ami Moubarak pour qu’il n’insiste pas sur ce débat. Car la suppression du second tour est un faux débat’, a-t-il conclu.
Bocar M Dieng
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