Dur, dur d’être homosexuel au Mali, par ces temps qui courent. Devant des militants d’AQMI qui n’hésitent même plus (évoquant des pratiques païennes) à s’en pendre à des mausolées abritant des saints, on imagine aisément que le climat actuel au pays des Dogons, ne peut guère être printanier pour des homosexuels.
C’est ainsi qu’il y a quinze jours, ces « fous de Dieu » ont promis à I. Camara de le brûler vif, à la moindre occasion, et l’ont invité à déguerpir. Mais, il faut croire que le martyr que connait cet homme, ne date pas d’aujourd’hui. Tout petit, à Bamako déjà, l’homosexuel soninké de 40 ans subissait les foudres des siens. Aucune brimade ne lui était épargnée pour qu’il cesse de «jouer aux filles » et d’ « être un homme ». Il essayera de toutes ses forces mais, les démons du déséquilibre hormonal prendront toujours le dessus. Un jour de 1989, après avoir été sérieusement battu par des membres de sa propre famille, aidés de voisins, il décide de s’exiler à Tombouctou. Désormais, il vit dans la ville sainte, et se fait tout petit pour ne pas s’attirer d’autres ennuis. Chauffeur de son état, commerçant, à ses heures perdues, il connaît un peu de répit. Il connaît beaucoup de monde et trouve un bon patron qui le paye bien. Ironie du sort, ce patron si respecté et si gentil avec lui, est lui-même homosexuel. Les deux hommes deviennent vite de très bons copains. Mais, le boss étant marié et chef de famille, ils doivent faire très attention. Tant bien que mal, ils parviennent à vivre leur idylle, cependant.
Juin 2012, des islamistes d’AQMI font irruption à Tombouctou. Ils commencent à endoctriner les jeunes qu’ils y trouvent. Certains sont assez convertis, dont des voisins d’I. Camara qui, depuis longtemps, le soupçonnent d’être gay et de mener de pratiques peu orthodoxes. Ils le dénoncent, l’affaire fait grand bruit, presque tout le monde est au courant. La chasse à l’homme est ouverte. On lui promet de le brûler vif, à la moindre occasion. Il reste cloitré dans sa maison, des jours durant. De guerre lasse, il finit par déchirer ses papiers d’état civil, pour ne plus être reconnu et évoluer incognito. Son patron lui conseille de quitter la ville, au plus vite. Il prend la direction de Dakar, puisque sa famille restée à Bamako, qu’il a quittée, depuis plus de 20 ans, ne veut toujours pas de lui.
Dans la capitale sénégalaise où il est depuis une dizaine de jour, I. Camara n’en peut plus, aujourd’hui. Il a décidé de se confesser. Sachant qu’il ne peut changer, il veut repartir, loin de cette atmosphère qu’il a connue au Mali qu’il a retrouvée ici, à Dakar. Il se sent, de plus en plus, à l’étroit. Sa propre sœur veut venir pour lui apporter réconfort et aide matérielle mais, lui ne veut pas. Il se souvient encore des problèmes qui naissent immédiatement après, avec son beau frère. Tout ce qu’il veut, c’est gagner l’Europe où les droits de l’Homme sont respectés, sans restriction et sans jugement. Aidé de quelques amis sénégalais, il essaye de nouveau de se procurer un statut provisoire de réfugié, puisqu’il ne compte guère vivre ici. A vot’ bon cœur !
rewmi.com
Je ne sais pas. Mais le front de cet homme et son visage ressemblent à quelqu’un prie beaucoup.
Son front a un point noir qui indique qu’il prie beaucoup. Son visage brille.
C’est juste une remarque. Ce n’est pas une preuve de croyance. Mais je pense que vous vous trompez de photo
tres bien, bienvenu au pays du mollasson, amis des homos !
Degage ici aussi n’est pas yn refuge pour les saleté d’homo