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Me El Hadj Amadou SALL : « Ceux qui ont tenté de tuer le Pds ne peuvent plus aller avec nous »

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Face à une scission interne et aux nombreuses convocations de responsables libéraux par la police, mais aussi à cause d’une campagne perturbée, le Parti démocratique sénégalais (Pds) a vu ses résultats baisser de manière drastique à l’issue de ces législatives. C’est ce que nous a confié, hier, Me Elhadj Amadou Sall, memebre de l’ex-parti au pouvoir.
Après la débâcle connue par le Parti démocratique sénégalais (Pds) et ses alliés lors de la présidentielle de février-mars derniers, beaucoup avaient prédit un destin incertain, voire sombre à la formation libérale. Certains ténors du parti, sous la conduite du président du Sénat Pape Diop, avaient quitté la maison du père. Au regard des résultats enregistrés par le Pds, lors des élections législatives du 1er juillet (12 sièges, selon les résultats provisoires), on se rend compte que l’ancien parti au pouvoir reste présent sur la scène politique, même si ces forces ont diminué, estime Me El Hadj Amadou Sall. « Le Pds est toujours debout et l’essentiel des responsables est encore là », soutient l’ancien ministre libéral.
Pour lui, le Pds faisait face à une grande coalition (Benno Bokk Yaakaar), constituée essentiellement de partis totalisant plus de 40 ans sur la scène politique sénégalaise. Sans compter « le bloc marxiste », Pit, Ld d’Aj/Pads de Landing Savané. « Bien avant cela, analyse Me El Hadj Amadou Sall, le Pds avait perdu un groupe de responsables dont le président de l’Assemblée nationale, le président du Sénat, le président du Conseil économique et social ainsi qu’un grand nombre de son groupe parlementaire libéral et d’anciens ministres et directeurs généraux ».
En plus de cette saignée, le Pds a fait face à « de nombreuses trahisons », souligne Me El Hadj Amadou Sall qui donne l’exemple de la tête de liste départementale du parti libéral qui, au dernier moment, les a lâchés pour rejoindre le camp adverse. Toujours, pour expliquer les résultats du parti libéral, l’ancien ministre de la Justice dénonce « la brutalité, la violence et l’injustice » dont ils ont été victimes de la part de l’actuel gouvernement. Pour autant, la formation de Me Abdoulaye Wade garde encore « sa base électorale », note Me Sall. Le Pds a gagné largement à Touba, à Kédougou et à Dagana.

Vote identitaire et communautaire ?
La percée des listes dirigées par des religieux tels Mansour Sy Djamil, Serigne Modou Kara Mbacké et Imam Mbaye Niang fait réfléchir Me El Hadj Amadou Sall. « Nous allons continuer d’analyser ce phénomène et essayer d’en comprendre les principales raisons », souligne-t-il. Il met toutefois cette percée dans le registre du « vote communautaire et identitaire » qui avait été noté lors de la présidentielle.
Possibles retrouvailles de la famille libérale et surtout avec Bokk Gis Gis ? El Hadj Amadou Sall écarte cette éventualité. Il estime que de nombreux responsables qui ont créé cette coalition ont été déjà exclus du Parti démocratique sénégalais. « Pour nous, ceux qui ont tenté de tuer le parti ou de le vendre ne peuvent plus aller avec nous. Cette histoire est derrière nous. Nous pensons, toutefois, que certaines personnes égarées qui ont été trompées, peuvent toujours rejoindre la maison familiale », soutient Me El Hadj Amadou Sall.
lesoleil.sn

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