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Trois policiers dont le chef de la brigade de recherche de Grand-Yoff, envoyés en prison

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Les présumés bourreaux de Ousseynou Seck, le jeune battu à mort lors de la campagne électorale de la dernière Présidentielle, ont été finalement placés sous mandat de dépôt, hier matin.
Les policiers El Hadji Bop, chef de la brigade de recherche du poste de police de Grand-Yoff et ses deux agents, Ibrahima Diouf et Abdoul Bâ, qui sont déjà envoyés à la Maison centrale d’arrêt de Dakar, sont accusés du délit de coups et blessures ayant entraîné la mort sans avoir l’intention de la donner.

Un palier non négligeable vient d’être franchi par le magistrat ins­tructeur dans l’affaire Oussey­nou Seck, jeune habitant de la Patte d’Oie mort lors de la campagne élec­torale de la dernière Présid­en­tielle. En effet, le Doyen des juges d’ins­truction, Mahawa Sémou Diouf, qui a en charge cette affaire, a procédé hier matin, à l’inculpation puis au placement sous mandat de dépôt des trois policiers accusés du meurtre du jeune Ousseynou Seck.

Le procureur, qui n’est pas resté de marbre face à ce dossier, a ouvert une information judiciaire auprès du cabinet du Doyen des juges d’instruction. Les policiers El Ha­dji Bop, chef de la brigade de recherches du poste de police de Grand-Yoff et ses deux agents, Abdoul Bâ et Ibrahima Diouf, sont accusés tous les trois du chef d’inculpation de coups et blessures volontaires ayant entraîné la mort sans avoir l’intention de la donner.

Une plainte contre X avait en effet été déposée par l’avocat de la famille du défunt, Me Assana Dio­ma Ndiaye de la Ligue sénégalaise des droits de l’Homme (Lsdh).

Le jeune Ousseynou Seck avait été interpellé par les hommes du poste de police de Grand-Yoff, en l’occurrence, El Hadji Bop, chef de la brigade de recherches et ses deux agents, Abdoul Bâ et Ibra­­hima Diouf à la Patte D’oie, près de l’arrêt des cars rapides. Cette interpellation avait fait suite à un appel de dénonciation de trafic de drogue par El Hadji Ass Dièye, chef de quartier de Grand-Yoff, dans la nuit du 20 au 21 février dernier, vers les coups de 21 heures 30. La victime avait été cueillie ma­nu militari chez lui et malmenée par ces policiers puis ramenée chez lui, avant qu’il ne rende l’âme peu après. Sa mort a coïncidé avec la campagne électorale de la dernière Présiden-tielle qui avait été émaillée de violences. Certains avaient même fait le rapprochement et pensaient que le jeune Ousseynou Seck manifestait contre la candidature du président Ab­dou­laye Wade.

La suite de cette affaire devrait réjouir les organisations de défense des droits de l’Homme qui, à l’époque, avaient mobilisé les «droits de l’hommistes». Ils avaient lancé un appel aux autorités judiciaires pour que cet énième cas de meurtre ne puisse pas faire l’objet d’impunité.

Lequotidien.sn

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