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Il ne se passe pas un seul jour sans qu’on ne relate dans la presse des histoires de mœurs. Les desks Société de la presse écrite constituent des sources de vérification. Nous avons connu des faits aussi divers que variés : sabar bou garaw, goudy town, affaires Diombas Diaw et récemment les lesbiennes de Grand Yoff. Ce qui nous pousse à nous interroger en tant qu’observateur averti de la société sur ces phénomènes sociologiques. Quel­les sont les raisons qui pourraient expliquer ces faits ? On peut retenir entre autres.
La démission des parents : en effet, la famille ne joue plus correctement son premier rôle d’éducation et de socialisation. Peu de temps est consacré aux enfants surtout avec l’effet des journées continues qui obligent les parents à passer plus de temps aux bureaux qu’à la maison. Une bonne partie de l’éducation est déléguée à «l’école de la rue».
La démission collective de la communauté : on constate plus qu’on ne corrige et accompagne. Le regard de la société ne fait plus peur.
La pauvreté : dans une société où le prestige social est davantage lié à l’argent et aux matériels, beaucoup s’adonnent à des pratiques qui heurtent nos mœurs en contrepartie de l’argent.
Les Ntic principaux vecteurs de la mondialisation culturelle : l’internet, les portables, certaines chaînes de télévision, etc. sont aussi des facteurs aggravants : l’accès à des sites pornographiques est à porté de main sans aucun contrôle. La mise sur internet de vidéos relatives à des questions de mœurs est devenue un mode de vie avec des conséquences sociologiques sans commune mesure.
Dans ce cadre, je me suis permis de faire un focus group avec des jeunes garçons dont la moyenne d’âge est de 14 ans, le constat est alarmant : «Nous avons regardé la vidéo sur les lesbiennes de Grand Yoff. C’est même dans nos téléphones portables. On s’en délecte (bégué) De toute façon, c’est elles qui l’ont voulu. C’est dans le temps.» Pour vous dire à quel point nos valeurs jadis, réputées sont en train d’être dépravées.
Des solutions urgentes sont nécessaires pour sauver nos jeunes, car ils sont la richesse et l’avenir de notre pays. Quelques pistes de solution : promouvoir une éducation parentale responsable : les parents doivent accepter de discuter de la sexualité avec leurs en­fants. Détrompez-vous : les en­fants, les jeunes avec les médias et les influences exogènes sont très renseignés sur les histoires de sexualité et d’amour. La preuve c’est que beaucoup de cercles de jeunes autour du thé parlent d’amour et de sexualité. Donc c’est une réalité chez les jeunes. Il faut instaurer ce dialogue mais de manière responsable. La cellule familiale constitue le premier cercle de construction de l’individu. Lutte contre la pauvreté et l’exclusion sociale, l’implication de la communauté à travers des sensibilisations, conseils et accompagnements, la sensibilisation sur les bons usages des Ntic, revaloriser nos valeurs : les sportifs et les vedettes de la télévision peuvent avoir un rôle important dans le transfert de certaines valeurs humaines. Nous avons tous be­soins de références réelles et de repères sociaux solides pour sauvegarder les valeurs sénégalaises.

Ousmane BA – Sociologue – [email protected]

6 Commentaires

  1. monsieur le sociologue….vous voulez arretter la mer avec les bras……….la société sénégalaise a toujours été pervertie mais hypocrite « cachez moi…que je ne saurai voir.. » c’est dans l’histoire renforcé par les laye niakh , les yaye sete, les danses « le chien » etc…moi je dirai même que les sénégalais sont devvenues plus sage et plus religieux…….maintenant avec les médiats les épiphénoménes prennent de l’ampleur

  2. Monsieur le sociologue vos propositions de solutions à cette crise des valeurs ont été plusieurs fois rabâchées mais rien y fait , tout devient pire. cette société n’ est pas protégée parce que les donneurs de leçons ou de morales eux -mêmes ne sont pas exempts de reproches. Les enfants ne font que copier ce que leur offre leur société sinon ils copient d ‘ ailleurs:ce qui complique tout ça c’ est les médias dominants qui ne voient pas le monde comme nous . Ils ont des valeurs que nous ne partageons pas et pourtant c’ est eux qui dirigent le monde. La preuve tout le monde veut aller chez eux , à commencer par les moralisateurs.Qui tient la communication qui le monde. Conclusion cette bataille semble presque perdue. Tout le monde rêve de devenir riche quelle que soit la voie qui mène à la richesse. Tous les jours on parle de dieu mais le plus important c’ est le comportant qu’ on adopte. Regardez la côte des voyants monte parce qu’ ils profitent de la naïveté de notre société pour se faire riches

  3. Malgré ce constat alarmant de dépravation de la gente féminine on ne verra ni n’entendra jamais les féministes de la trempe de l’Association des femmes juristes ou autres sociologues. Elles préfèrent aller se bousculer à l’Assemblée Nationale ou chercher des sinécures dans les ONG financées par l’Occident. Mais maintenant qu’en France l’interdiction de la prostitution va être effective j’espère qu’elles suivront « la voix de son maître ».
    A mon humble avis c’est les femmes traditionnelles qui devraient donner des séminaire à ces pseudo intellectuels, elles qui ont tjours travailler qui dans la poterie, qui dans la vannerie, qui dans les champs pour nourrir la famille sans le crier sur tous les toits, parce qu’elles trouve cela naturel. Je crois qu’après des décénies de « luttes » les associations féministes devraient objectivement s’arrêter et faire le bilan de leurs réalisations pour la situation de la femme sénégalaise : est-ce que le statut social de la femme sénégalaise s’est bonifié ?

  4. Les Africains et les Sénégalais sont des  » copieurs » et de très mauvais copieurs.
    Tous ce qu’ils ont vu ou entendu à la télévision sera copié de la pire façon; avec la  » soi- disant démocratie » importée d’ailleurs. Les premiers mauvais copieurs sont les  » journalistes qui copient et diffusent aveuglément beaucoup de sujets qui n’ont rien à voir avec nos valeurs Africaines, faites de respect et de dignité, à présent perdues, d’où la dégradation des moeurs que nous vivons à présent, hèlas!Referont nôtre examen de conscience sans complaisance aucune. mgkok. sam; 14_07-12 10h44m.

  5. S’il te plait Mgkok, ne me parle pas des journalistes, les derniers bastions de journalisme de ce pays sont en train de foutre le camp. Quand je lis un journal aujourdhui j’ai envie de vomir tant aussi bien dans le fond que sur la forme, c’est nul.
    Avant, une information lue dans la presse était presque vérité d’évangile, mais aujourdhui il n’y a pas de différence entre un ragot colporté dans la rue et un article de presse. Pire pour vendre leur torchon il font la promotion des prostituées en montrant leurs photos osée dans la rubrique appelée pompeusement PEOPLE. C’est vraiment dommage.

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