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Relations federation de football-Ministere des sports: Va-t-on vers un clash ?

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Rien ne va plus entre le ministère des Sports et la Fédération sénégalaise de football. Si le clash a été évité de justesse par le ministre des Sports El Hadji Malick Gackou qui est revenu sur sa décision de ramener Victor Ciss dans son département, la «confiance» entre le délégant de pouvoir et son délégataire n’est plus de mise. La prise en charge des sélections nationales risquent de précipiter le conflit.

Les vieux démons qui ternissent souvent les relations entre la Fédération sénégalaise de football et le ministère des Sports, vont-ils refaire surface ? En tout cas, tous les ingrédients sont réunis pour un conflit que beaucoup d’observateurs estimaient, « inévitable ». Ce, depuis la nomination de El Hadji Malick Gackou à la tête du département des Sports.

Battue par le camp de Me Augustin Senghor, en octobre 2009, lors d’une assemblée générale qui restera dans les annales du football sénégalais, l’équipe de Gackou qui soutient avoir été combattue par le régime libéral d’alors, ruminerait sa «vengeance».

Selon des sources dignes de foi et généralement bien informées, les deux camps se regardent en chiens de faïence. «Gackou ne nous pardonnera jamais la défaite que nous lui avons infligée. Toutes ses déclarations distillées ça et là ne sont que la face visible de l’iceberg. Mais, les gens sont en train de travailler pour nous mettre les bâtons dans les roues», confie un membre de bureau de l’instance fédérale qui en veut comme preuve, la décision du ministre des Sports de ramener Victor Ciss au niveau de son département.

«Ce n’est rien d’autre que du sabotage. Imaginez qu’on nous envoie un autre secrétaire général en ce moment. Avant qu’il ne s’imprègne des dossiers, ça va prendre énormément de temps. L’administration n’est pas une chose facile», confie un agent de la Fédération sénégalaise de football.

Interpelé sur cette décision qui semble surprendre plus d’un au niveau du siège fédéral, El Hadji Malick Gackou esquive la question. «Il est difficile de parler de l’administration parce qu’elle est neutre. Il faut lui laisser ce caractère muet. Ce qui demeure important, au niveau de l’Etat du Sénégal, c’est que nous allons aider la Fédération à atteindre ses objectifs. Le Sénégal regorge des fonctionnaires de qualité. Nous allons les mettre à la disposition de la Fédération. Notre appui ne fera pas défaut. Nous ne ménagerons aucun effort pour qu’elle réussisse ses missions», a plaidé le ministre des Sports venu présider l’Assemblée générale de la FSF.

Et d’ajouter : «c’est une surprise déguisée, mais la Fédération ne doute pas du tout de ma volonté et de mon engagement ferme de la soutenir».

Face au lever de boucliers suscité par sa décision, M. Gackou a suspendu sa mesure. Nos confrères de Rewmi ont d’ailleurs soutenu que c’est le Président Macky Sall qui aurait bloqué l’arrêté de son ministre des Sports. Mais, le Conseiller technique en communication du ministre a démenti l’information.

Dans un communiqué qui nous est parvenu hier, il est écrit «qu’il n’y a eu aucune pression venant d’une autorité encore moins du président de la République Macky Sall». Justifiant le retrait de l’arrêté, le texte ajoute : «le Ministre des Sports a décidé de sursoir à sa décision de nommer Victor Ciss, afin de ne pas affaiblir l’instance fédérale de football (sic) comme l’ont interprété certaines personnes». Du côté de la Fédération, on préfère rester sur ses gardes.
Prises en charge des équipes nationales

La prise en charge des compétitions est une prérogative de l’Etat du Sénégal. Seulement là, également, le département des Sports ne semble pas remplir sa part du «contrat». «Le ministère des Sports ne s’occupe que de l’équipe nationale A. Il ne fait rien pour le football local et les autres équipes nationales», a fustigé Abdoulaye Sow, membre du comité exécutif de la FSF à l’émission Aire de Jeux sur Walfadjiri.

Un autre membre de l’instance fédérale confirme. «L’Etat n’a même pas payé les primes de qualification de l’équipe olympique. L’équipe nationale féminine ne semble pas être son souci. Pourtant, nous sommes qualifiés pour la CAN en Guinée-Equatoriale. Même pour l’équipe nationale A, c’est grâce aux recettes du match contre le Libéria que nous avons pu compléter le remboursement des billets de transport des joueurs», fulmine un Fédéral qui souligne que si les «choses se poursuivent ainsi, nous allons directement vers la faillite».

Toutefois, nous avons appris hier, que le ministre a remboursé les frais d’hôtel lors du regroupement des Olympiques à Vichy.

Enfin, la soudaine grève des arbitres et leur refus d’accepter un acompte sur leur créance qui s’élève à plus de 45 millions, seraient savamment orchestrés. Par qui et pourquoi ? Mystère et boule de gomme.

sudonline.sn

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