Le gouvernement sénégalais débloquera 3 à 5 milliards de francs CFA pour riposter en cas d’invasion acridienne, a annoncé mercredi le ministre de l’Agriculture et de l’Equipement rural, Benoit Sambou.
”Globalement, les moyens qu’il faudra réunir tournent, en fonction des scénarios, autour de 3 à 5 milliards de francs CFA. Le Sénégal sera prêt’’, a-t-il notamment dit.
S’exprimant à la sortie d’un Conseil interministériel consacré à la menace acridienne, Benoît Sambou a indiqué que ”tout sera mis en œuvre, en cas d’alerte, pour que le Sénégal soit prêt”.
Face à l’évolution de la situation acridienne dans la région occidentale particulièrement en Libye et en Algérie, où des opérations de lutte sont en cours, la FAO a alerté les pays du Sahel, notamment le Mali, le Niger et dans une moindre mesure le Tchad, d’une éventuelle invasion.
Les dernières informations font état de la présence de groupes ailés au Niger et au Mali.
Le Sénégal a été frappé à quatre reprises par une invasion acridienne au cours des années 1957, 1988, 1993 et 2004.
Parmi les invasions de criquets pèlerins qui ont frappé le Sénégal, celle de 1988 fut la plus grave. De par son ampleur, mais aussi par la mobilisation financière, matérielle et humaine qu’elle a entraînée.
En 2004, une invasion acridienne sévère a touché lé Sénégal en affectant considérablement les récoltes, plus particulièrement dans les régions agro-pastorales de la moitié Nord du pays.
A l’époque, sur les 11 régions que comptait le Sénégal, 7 avaient été touchées, à des degrés divers, par l’invasion acridienne.
Il s’agit, dans le Nord, des régions de Louga, de Saint-Louis, de Matam et, dans le Centre Sud, de Thiès, de Diourbel, de Fatick, ainsi que de Dakar.
Avec APS