Comme à ses habitudes, sans langue de bois, le porte-parole de Wade revient sur les faits qui ont conspiré contre son mentor d’ancien président, avant de faire le tour de l’actualité nationale. Une sorte de bilan de ses 100 jours dans l’opposition.
Comment se passent les vacances du Président ?
Très bien ! D’ailleurs, on s’appelle au téléphone au moins une fois dans la journée. Nous échangeons respectivement des problèmes de famille, du parti et de la routine entre autres. Récemment on a échangé sur une interview que j’avais accordée au magazine New-York Times, qui je crois aurait titré : « Ce titan qui vient de quitter le pouvoir a encore la haute main sur le Sénégal ». Juste pour vous dire que nous échangeons régulièrement et qu’il se porte à merveille. Les audits et la polémique qui ne cesse d’enfler autour de l’ancienne Première dame et de sa Fondation… Les audits sont un exercice normal dans la bonne marche de toute structure. Quand on vient à la tête d’une structure, la première chose à faire c’est de faire l’état des lieux ; c’est tout à fait normal. Au Sénégal, quand on parle d’audit on pense à l’accusation, à la police, alors qu’il n’y a rien de tout cela. Pour revenir à la question soulevée, sans entrer dans les détails, je dirais que depuis l’avènement de la deuxième alternance, cette fondation de Mme Viviane Wade est souvent citée et, à tort. Ce qu’il faut dire, c’est que la fondation a eu à mener des activités essentiellement positives, surtout à l’endroit du monde rural. Car, le produit fabriqué par la fondation a beaucoup contribué à tuer des insectes. Donc c’est une fondation qui était là pour aider le monde rural. Et cela pour ceux qui ne le savent pas, n’a pas commencé avec l’alternance. Personnellement, j’ai connu Mme Viviane Wade vers 1977 et j’ai travaillé avec elle au centre des femmes de Malika dirigé à l’époque par la sénatrice Binta Laye Thiaw. Je contribuais à la formation de ces femmes en alphabétisation, c’était bien avant l’alternance. Et depuis lors, elle n’a pas arrêté de travailler pour le compte des populations sénégalaises. Donc tout ce qui a été dit sur elle, sur les membres de sa famille ou les anciens membres du gouvernement, c’est la même stratégie. Et cela, je le disais à mes amis frères du Pds à l’époque. Je leur disais que si un jour nous perdions le pouvoir, pour diverses raisons, certains d’entre nous risqueraient la prison. Pas parce qu’ils ont fauté, mais quand des gens vous attaquent à longueur de journée, vous accusent de tous les péchés, s’ils viennent au pouvoir, ils voudront démontrer la véracité de ce qu’ils disaient. Le droit est tel que même si vous êtes innocent, on peut vous prendre en toute légalité, vous mettre en prison et après conclure que vous êtes innocent, vous bénéficiez d’un non-lieu. Néanmoins, vous aurez le temps de faire la prison. Le deuxième aspect, c’est que nous avons en face de nous un pouvoir qui avait pris trop d’engagements, tellement de promesses, surtout entre les deux tours que, une fois au pouvoir, il a du mal à les concrétiser. Car, il faut le dire : il y a un fossé entre les promesses et la réalité de l’exercice du pouvoir.
Macky Sall a passé cent jours au pouvoir et le Pds vient d’en faire autant dans l’opposition. Comment avez-vous vécu cette transition ?
Cela a été l’objet de la journée d’études que nous avons organisé à Thiès. Il faut le dire que le Pds est plus adapté à l’opposition qu’au pouvoir. Et force est de reconnaître que même si après 26 ans d’opposition et 12 ans de pouvoir les mêmes hommes ne sont plus là, le même socle est là ; la même détermination aussi. Le Pds est un parti dont les responsables sont traités de tous les noms d’oiseaux, amputés du droit de battre campagne. En outre, ses véhicules ont été confisqués par le pouvoir et il a été victime de fraudes électorales massives. Mais, malgré tout cela, il est parvenu à être la première force politique ; sans compter tous les départs. Si malgré tout cela le Pds est parvenu à s’implanter, cela veut dire que c’est un grand parti politique qui s’adapte à tous les changements, à toutes les réalités. Et en cela on a vu que les Sénégalais ont très rapidement regretté le Pds. On a vu un peu partout la création de mouvements dénommés « réthiou » (regrets), des paysans qui avaient des semences et qui n’en ont pas eu cette année, des enseignants qui ont vite déchantés, sans oublier les coupures d’électricité qui ont repris, et la liste est loin d’être exhaustive. Pour toutes ces raisons le Pds a su montrer sa pertinence avec des militants qui ont investis leurs propres fonds, uniquement pour assister aux différentes manifestations du parti. Voilà un bilan des 100 jours que nous avons passé dans l’opposition. Et, je suis sûr que si ce qui est arrivé au Pds était arrivé à d’autres partis, on ne parlerait plus d’eux.
Wade n’a-t-il pas été abusé par ces nombreux responsables qui lui faisaient miroiter des millions d’électeurs ?
Je pense que cette élection s’est passée d’une manière transparente. Macky Sall a été élu comme qu’aucun président ne l’a jamais été. Mitterrand disait qu’une élection présidentielle se gagne toujours sur des bases subjectives. Au Sénégal, si on devait le juger par son action et ses résultats, Wade ne serait jamais battu. Nous avons été battus sur d’autres terrains, celui qu’on avait sous-estimé et celui qu’on avait surestimé. Nous n’avons pas pris au sérieux les capacités de nuisance de ces lobbies qui se formaient au niveau internationale pour combattre Me Wade. Ces lobbies homosexuels qui avaient toujours demandé à notre président d’accepter la légalisation de l’homosexualité. Pis, ils voulaient faire de Saint-Louis une localité où ils venaient pour célébrer tranquillement leurs mariages avant de repartir chez eux. Personnellement j’ai eu la chance d’être présent en France, aux côtés du président, quand une Sénégalaise envoyée par des homosexuels était venue pour plaider cette cause. Et puis, les puissances occidentales, notamment la France, n’ont jamais pardonné à Wade le fait qu’il ait mis fin à ce diktat de l’armée française sur notre pays. Mais, surtout le fait que le port soit exploité par Dubaï Port Word au détriment de Bolloré, une puissance économique française. Il avait aussi théorisé la coopération sud-sud car avant Wade, les autres présidents sénégalais recevaient des instructions à partir de l’occident et s’alignaient souvent devant les positions de ces grandes puissances que se soit la France, les Usa ou ailleurs. C’est malheureux parce que ces lobbies ont trouvé du répondant au pays, même si les intentions sont différentes. De toutes les façons, ils avaient le même objectif : faire partir Wade.
Et quel est l’autre élément que vous aviez surestimé ?
L’élément que nous avions surestimé c’est l’influence de ce groupe, la capacité du Sénégalais lambda de comprendre que ce qui se passe au Sénégal est devenu un problème national. Ce n’était plus une affaire d’Abdoulaye Wade, ce n’était plus un Sénégalais qui avait en face de lui des forces occidentales qui le combattaient, non pas pour des raisons internes mais pour des raisons externes. C’est ce que j’ai appelé le Sénégalais lambda à qui on dit qu’il faut descendre à la place de l’indépendance parce que Abdoulaye Wade veut donner le pouvoir à son fils, alors que celui qui le dit sait que ce n’est pas vrai. Mais, il faut toucher la corde sensible des Sénégalais lambda sur ce combat qui n’en est pas un. Et c’est ça que nous avons surestimé. Les enjeux n’étaient pas nationaux, et la preuve nous a été donnée par les accords de défense entre le président Macky Sall et le gouvernement français. Je prends l’exemple sur le retour des bases militaires françaises. Prenez aussi l’exemple du parc de Hann qui va être donné aux militaires français. Et, c’est là où j’ai un problème avec la gauche sénégalaise. Je l’ai toujours dit : ceux qui se réclame de la gauche sénégalaise sont tous issus du PAI (Parti Africain pour l’indépendance) dirigé à l’époque par les Majmouth Diop, les Seydou Cissokho et autres. Ensuite Amath Dansokho, feu Sémou Pathé. Ce PAI qui disait toujours « mom sa rèw », « bokk sa rèw », « défar sa rèw ». Ce PAI qui luttait pour l’indépendance de l’Afrique en général, s’opposait au diktat des français, est devenu le Pit maintenant et ses dérivés, les « And Jëf », Jëf/Jël…C’est tous ces partis qui, avec Macky Sall, travaillent pour le retour des français au Sénégal. Ça pose un problème de conscience et d’engagement politique. Pourtant c’est ce même Abdoulaye Wade qui est parti à Benghazi et d’aucuns disent qu’il l’a fait pour les beaux yeux de la France… Je ne pense pas. J’ai eu la chance d’être aux côtés de Wade quand il a eu une conversation avec Kadhafi sur la question. J’étais à Thiès le samedi pour une rencontre qui devait durer 2 jours et le dimanche matin, je me souviens bien, j’étais au champ de course quand le président m’a appelé pour me dire « il faut être à Dakar à 13 heures 30 minutes car je dois avoir une conversation téléphonique avec Kadhafi ». Et le discours de Wade à été le suivant : « tel que je vois les choses évoluer, tu ne peux pas t’en sortir. Laisse les Libyens organiser une élection transparente ; choisit un candidat si tu veux et tu les laisse organiser des élections que tu supervises ». A une question relative à la Cour pénale internationale, Wade lui a dit : « je peux en parler à la minute près avec Sarkozy, maintenant que rien n’est encore déclenché, on peut tout sauver. Mais si la procédure est déclenchée, ça ne sera pas possible ». Kadhafi a répondu qu’il était hors de question de démissionner et d’organiser des élections. Il est resté sur sa position parce que l’écrasante majorité des libyens étaient avec lui. Le président Wade a dit : « je vais lui donnr un signal fort. Je vais me déplacer jusqu’à Benghazi ». Et ce que beaucoup de gens ignorent, c’est que la relation entre les deux hommes était très poussée. Malheureusement, il n’a pas réussi à sauver la situation. C’est cette situation qui s’est déroulée en Côte d’Ivoire et qui risquait de se produire au Sénégal. Au 2ème tour de l’élection, si Wade avait gagné avec 51% le pays allait exploser. Le retour est là car vous avez vu les accords qui sont tenus avec les français. Quand la question de la légalisation de l’homosexualité a été soulevée, quelle a été la réponse du Président Macky Sall ? Il a dit que c’est une question qu’il faut régler avec intelligence mais aussi avec la réalité du monde moderne.
Extraits Itw l’Office
« Kouyy Woddo Lamingne….
A propos de « Lammigne »; quelqu’un peut-il nous faire plaisir et sectionner la langue de ce Serigne Mbacké Ndiaye pour qu’il nous laisse enfin en paix? Ou encore les journalistes peuvent-ils trouver des infos plus interessantes que celle-là?
Oh mon Dieu..si ce gars pouvait se faire oublier et nous laisser en paix
ce gars est hyper dangereux il na ni foi ni loi c lesclave de wade il n respecte pas le senegal et les senegalais
Donc il est combattu par son fils Karim wade,parce que Karim est un homoseuel
Mr NDIAYE tu es trop opportuniste. Il est temps k tu fermes ton bec.
De toute facon Wade est derriere nous malgre ce tresor de guerre immense qu’il a avec lui et qui fait rever des gens comme Mbacke Ndiaye.Bien derniere nous aussi ce systeme Wade,des gens comme Farba,Iba Der,Doudou Wade.Refuser aussi aux senegalais cette maturite a pouvoir choisir ses dirigeants est revolu.
SMN si des gens comme toi n’ont pas passé tout le temps à snober les sénégalais, les vrais militants et les véritables cadres qui ne voulaient que conseiller Wade, hélas! le pouvoir ne vous filerait pas entres les doigts. Mais in fine, je crois que c’est d’ailleurs mieux qu’il ait eu alternance, au moins pour vous entendre de moins en moins.