APRES SEULEMENT 16 CONSEILS DES MINISTRES Le gouvernement est déjà « fatigué »
Au bout de seize conseils des ministres et après avoir annoncé une centaine de projets de développement pour près de 1000 milliards de francs Cfa, le gouvernement marque une « pause ». Déjà fatigué ? Ok, on fait comment avec les délestages qui nous pompent l’air, l’hivernage qui s’installe avec ses promesses d’inondations ?…
En ont-ils vraiment besoin ? Surtout si l’on entend le porte-parole du gouvernement, Serigne Mbaye Thiam, arguer que « le corps humain, après un an de travail, a besoin d’une pause ». A moins qu’ils n’aient commencé le « travail » en question depuis bien avant l’élection présidentielle de 2012 donc bien avant la campagne électorale qui l’a précédée et donc… bien avant la composition-même du gouvernement, cela ne fait guère plus de trois mois (et encore…) en ne comptant pas le mois de « mise en train », que le gouvernement a commencé à travailler. Si après trois mois de travail le corps humain a déjà besoin de pause, le Sénégalais lambda a probablement besoin de dix mois de pause après onze mois de labeur sans escorte motorisée, obligé qu’il est de se taper des dizaines, voire plus de bornes quotidiennement pour aller pointer. Soyons sérieux !
Les réformes nécessaires tant attendues par les Sénégalais et partant les bailleurs de fonds, devraient justement démarrer par ces fameuses vacances gouvernementales. En lieu et place, c’est à un « sacrifice gouvernemental » qu’on devrait plutôt assister et ce ne serait pas trop leur demander étant donné les priorités de l’heure. En réalité, c’est maintenant que le travail gouvernemental devrait commencer. Pour une équipe gouvernementale chargée de relever les défis, la rupture tant claironnée devrait commencer par le sursis d’une pause.
L’heure n’est pas à se tourner les pouces. Elle n’est pas non plus à attendre 2015, avec la promesse que la Mauritanie va nous fournir du gaz et de l’électricité. Bon sang ! C’est maintenant qu’on est dans le noir qu’on en a besoin. Le gouvernement ne devrait-il pas plutôt être à pied d’œuvre pour travailler à la sauce augmentation des tarifs de l’électricité à laquelle les consommateurs vont bientôt être mangés ?
Il ne suffit pas non plus d’injecter 34 milliards de francs Cfa consacrés à l’acquisition d’intrants et de semences pour la présente campagne agricole. Encore faudrait-il veiller à ce que cet effort de l’Etat pour l’agriculture soit réellement ressenti par les ayants droit et non pas à ces trafiquants d’intrants. Et s’il ne pleuvait pas assez ? L’agriculture sénégalaise si fortement dépendante de la pluviométrie ne mériterait-elle pas que tout le gouvernement se mobilise justement en ce moment, pour tacher de l’affranchir de cet aléa climatique et gommer le déficit céréalier de plus de 35%?
Par ailleurs, c’est au moment où il suffit de quelques gouttes de pluie pour que les quartiers et autres rues soient inondés, que le gouvernement consent à se reposer.
L’année dernière à pareille période, le gouvernement de Wade, qui n’est certes pas une référence avait pourtant choisi de surseoir à ses vacances gouvernementales. Certes, les libéraux alors au pouvoir ne tenaient pas à laisser le terrain politique à l’opposition, mais ils avaient tout au moins poussé l’hypocrisie jusqu’à déclarer qu’« On est d’abord en plein hivernage, ensuite il y a des urgences à régler ».
Entre rupture et urgences, il n’y a pas de place pour une « pause » gouvernementale qui, en soi, n’est guère plus qu’une tradition.
TOUTES LES URGENCES DANS LES TIROIRS
Le gouvernement issu de l’élection présidentielle de mars 2012 qui a pris fonction après le 04 avril dernier, sera à partir de ce vendredi 03 août 2012 déjà en vacances. Autrement dit, le gouvernement de Macky Sall prend congé après 4 mois seulement de fonction. Or à l’entendement général, vacances signifient, ni plus ni moins, un congé administratif dont jouit tout travailleur après 11 mois de travail. Vu sous cet angle, la décision du gouvernement d’aller déjà en vacances, après 120jours de travail, durant tout le mois d’août, inquiète voire révolte plus d’un sénégalais.
Ces derniers trouvent non seulement que c’est trop tôt pour le gouvernement de parler de vacances mais encore, que les urgences à régler sont si nombreux qu’il ne devrait même pas y penser pour le moment. En parlant d’urgences, la plupart des Sénégalais font surtout références aux principaux graves problèmes auxquels est confronté le pays : la crise de l’électricité, les inondations, la crise de l’école et celle de l’université. Des problèmes qui souffriraient d’attendre encore trop longtemps sans solution. La preuve, confient certains Dakarois, le «khouye Kamac», c’est-à-dire les coupures répétitives risquent d’ici peu d’envoyer, comme dans le passé, des foules dans la rue.
Au même moment, la crise scolaire qui connaissait une petite accalmie, resurgit avec les résultats catastrophiques enregistrés à l’issue des épreuves du premier tour du BFEM. Les syndicats qui balaient du revers de la main leurs responsabilités par rapport à la situation, pensent que le gouvernement ne cherche pas trop à trouver des solutions à la crise de l’école. Pour preuve, avancent-ils, après quelques séances de négociations avec la partie gouvernementale, rien n’avance encore dans le dossier de leurs revendications. «Et si dans ces conditions le gouvernement se permet d’aller en vacances cela signifie qu’il est peu préoccupé par la crise de l’école», déclare Mamadou Mbodji, patron du Cusems.
Ce dernier estime que si même les commissions continuent à travailler sur le dossier, elles ne peuvent rien faire en l’absence des ministres concernés, du Premier ministre et du chef de l’Etat. C’est le même sentiment qui habite le médiateur de l’Université Cheikh Anta Diop qui se dit surpris d’entendre parler de vacances pour une équipe gouvernementale qui n’a que trois mois d’existence et qui a en face d’elle plusieurs dossiers brûlants. «C’est quand même choquant», dit-il avant d’ajouter, «le gouvernement doit faire beaucoup attention parce que les étudiants suivent de près leurs activités et sont prompts à relever sa moindre erreur».
Pour sa part, le leader du syndicat de l’enseignement supérieur estime que le gouvernement se trompe s’il pense avoir tout régler avec la livraison des infrastructures pédagogiques au mois d’octobre et celles relevant du social au mois novembre. Car selon lui, les problèmes qui sont à l’origine de la crise à l’université ne se limitent pas à la question des infrastructures. C’est encore beaucoup plus complexe que cela. Il pense que le gouvernement doit s’atteler tout de suite et maintenant à résoudre tous les problèmes sinon après le mois d’août, c’est déjà la rentrée. Et ce sera trop tard !
sudquotidien.sn
le gouvernement est trés loin d’etre fatigué ,celui qui a dit le contraire est loin de connaitre les membres du nouvel exécutif.Ils vont seulement marquer unw « pause »,ce qui leur permettra d’effectuer des visites auprés des populations afin de recueillir leurs doléances et de les satisfaire dans les plus brefs délais.VIVENT MACKY ET LA MACKYSPORA!
le gouvernement est trés loin d’etre fatigué ,celui qui a dit le contraire est loin de connaitre les membres du nouvel exécutif.Ils vont seulement marquer une « pause »,ce qui leur permettra d’effectuer des visites auprés des populations afin de recueillir leurs doléances et de les satisfaire dans les plus brefs délais.VIVENT MACKY ET LA MACKYSPORA!