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PARTAGE DU “GATEAU” PRESIDENTIEL Tanor et Idy en mode stand-by

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Moustapha Niasse au perchoir, Amath Dansokho et Abdoulaye Bathily nommés ministres d’Etat auprès du chef de l’Etat. Les principaux ténors politiques qui ont porté la candidature de Macky Sall, au second tour de la présidentielle de 2012, avant de l’élire à la magistrature suprême, reçoivent leurs « étrennes » au sein de l’appareil institutionnel, un à un. Derniers sur la liste : Ousmane Tanor Dieng du Parti socialiste et Idrissa Seck de Rewmi qui ont respectivement transféré à Macky, dans son rush vers le fauteuil de Me Wade, leurs pourcentages de 11,30% et 7,86% acquis au 1er tour de la présidentielle.

Quatre mois après son accession à la magistrature suprême, le 25 mars 2012, Macky Sall continue, vaille à vaille, à servir au sein de l’appareil du pouvoir les différentes familles politiques qui ont contribué à son élection comme 4ème Président du Sénégal. Bennoo Siggil Senegaal, Bennoo ak Tanor, Idy4président … Des partis ou coalitions de partis qui ont transféré leurs divers pourcentages du 1er tour au leader de l’Alliance pour la République, lui permettant de décrocher 66,8% des suffrages, le 25 mars 2012, et de s’emparer du fauteuil présidentiel au détriment de son ancien patron au Pds, en l’occurrence Me Abdoulaye Wade. Macky n’avait pas oublié ses souteneurs lors de la composition du premier gouvernement qui a suivi la deuxième alternance politique à la tête de l’Etat, après celle de 2000. L’Afp, tête de pont de Bennoo Siggil Senegaal comme le Ps pour Bennoo ak Tanor ou Rewmi pour Idy4président avaient été gratifiés de deux postes de ministres dans le gouvernement d’Abdoul Mbaye.

Macky était même allé plus loin et les ténors politiques qui l’avaient accompagné ne finissent pas de recevoir leurs étrennes. Amath Dansokho nommé ministre d’Etat, Moustapha Niasse a été « parachuté » au perchoir avant qu’Abdoulaye Bathily, autre dinosaure du sérail politique, ne soit nommé, lui aussi, ministre d’Etat auprès du chef de l’Etat , mercredi dernier. Ousmane Tanor Dieng du Parti socialiste et Idrissa Seck de Rewmi restent les derniers mohicans à n’avoir pas encore été honorés dans ce que certains observateurs de la scène politiques qualifient malicieusement de « partage du gâteau présidentiel».
SENAT ET CONSEIL ECONOMIQUE

Pour avoir respectivement faire don à Macky, dans sa quête du fauteuil présidentiel, de leurs pourcentages de suffrages de 11,30% et 7,86% acquis au 1er tour de la présidentielle et avoir consolidé la victoire de Bennoo Bokk Yaakaar aux législatives, Tanor et Idy s’imposent comme poutres d’édifice dans la victoire du nouveau Président. Si la logique « mackyiste » de servir ces alliés de poids dans la conquête du pouvoir reste constante, les leaders du Ps et de Rewmi vont à coup sûr recevoir leurs gratifications dans l’architecture du nouveau pouvoir. Dans ce schéma, les yeux de beaucoup d’observateurs sont rivés sur le Sénat et le Conseil économique et social, derniers grands bastions de l’appareil institutionnel dont la direction reste à pouvoir si leurs actuels présidents (Pape Diop et Ousmane Masseck Ndiaye), d’obédience libérale, sont déboulonnés de leurs postes.

La seule équation qui reste à résoudre dans ce dernier acte du « partage du gâteau présidentiel » et selon des responsabilités, selon Abdoulaye Bathily, est liée au positionnement même des leaders qui restent à pouvoir. Si Ousmane Tanor Dieng qui a opté de ne pas siéger à l’Assemblée nationale, mais dont le leadership au sein du Ps n’est plus souverain, se verrait bien à la tête d’une de ses deux institutions (le Sénat comme supputé, ce que la France de François Hollande verrait d’ailleurs d’un bon oeil), il n’en est pas de même pour Idrissa Seck. Depuis la consécration de Macky, le leader de Rewmi et ancien Premier ministre du Sénégal joue au grand absent de la scène politique. Pour bien d’analystes, le maire de Thiès qui n’a même pas brigué un siège de député, lors des législatives, comme tous les grands leaders du champ politique, a choisi de prendre date pour l’avenir.

De là à postuler qu’Idy qui se prédestinait comme 4ème président du Sénégal, en 2012, ne siègera dans aucune institution labellisée Macky, il n’y a qu’un pas qu’on peut facilement franchir. Pour ces observateurs, Idy qui fait de la conquête du pouvoir suprême un objectif absolu ne peut se contenter d’un quelconque des strapontins lâchés par Macky afin d’assouvir ses souteneurs (ou selon de consolider sa coalition). Des souteneurs presque tous rattrapés par l’âge et qui ont leur avenir politique derrière eux. Ce qui n’est pas le cas d’Idy même si son appartenance à la coalition Bokk Yaakaar reste constante.
sud quotidien

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