Le Sénat fait l’objet d’une double polémique : d’abord, merite t-elle la qualification de chambre parlementaire vu que 55% de ses membres sont nommés par le président de la République ? Ensuite, est-elle utile dans un contexte annoncé de réduire les dépenses inutiles de l’Etat ?
Polémique donc. D’abord parce que tous les candidats à l’élection présidentielle de mars 2012 avaient fait de cette institution le symbole de la gabegie et de l’inutilité coûteuse, mais aussi parce que nous avions entendu parler de rupture, et que si rupture, il doit y avoir, elle serait bienvenue à propos de cette institution qui n’a pas bonne presse alors que son président est (encore) la deuxième personnalité de l’Etat et dauphin constitutionnel en cas d’empêchement.
Certes, c’est sous Abdou Diouf que le Sénat fut créé. Mais ensuite, Il faut rappeler qu’après sa ré-institution, le Sénat obéissait alors à la seule volonté d’Abdoulaye Wade de caser ce qui restait du marigot libéral, et qu’il fallait associer d’une façon ou d’une autre, au festin. Alors il y reversa tous les souteneurs, les fidèles de dignités religieuses de tous bords, les transhumants attardés, les queues de listes pas encore récompensées du dividendisme militant, et aussi la kyrielle de rabatteurs de voix souvent analphabètes qu’il fallait remercier pour leur ardent et intéressé militantisme.
C’est cette catégorie de sénateurs qui a donné cette image de personnes qui ne savaient même pas quel était leur rôle, encore moins celui de l’institution qui les abritait. Image qui a accentué la sensation d’inutilité du Sénat et a surtout mis en évidence son coût indécent. Voilà un ustensile et un appendice du pouvoir made by Wade qui nous coûte la bagatelle de 2 milliards et demi. CCe qui donne à l’année une somme scandaleuse de 30 milliards par an.
Combien d’écoles à ce prix-là ? Combien de centres de dialyse gratuits à travers le Sénégal ? Combien de mégawatts en supplément pour pallier notre déficit énergétique. Combien de subventions pour aider à l’instruction des enfants de la rue, ou les enfants casamançais chassés par les mines de leurs villages ? Combien d’ambulances pour sauver des vies qui auraient pu l’être ? Combien de tonnes de goudrons pour boucher les nids de poule qui peuplent nos routes ?
C’est ce qui rendait pertinente la promesse faite de supprimer le Sénat par tous ces hommes politiques, de Niasse à Tanor en passant par Idy et surtout Macky Sall, qui en avaient tous fait un argument majeur de campagne, irrémédiablement réalisable. Ils sont en train cependant de nous surprendre par leur silence autour de la question du maintien ou de la suppression du Sénat. Question qui n’est d’ailleurs posée par aucun d’eux, comme si il ne fallait pas gêner ses alliés. Nous aurons noté avec quelque amusement, que le seul leader de la coalition BBY qui a osé dire publiquement que maintenir le Sénat était difficile à concevoir, est Abdoulaye Bathily et que cela lui a valu le lendemain d’être bombardé ministre d’état auprès de Macky Sall, comme pour le forcer ….à se taire sur cette brûlante question.
Dans le jeu des tractations qui guident les diverses nominations aux postes de responsabilité de l’état et de ses démembrements, il est évident que le Sénat est encore aujourd’hui un placard à déçus. D’ailleurs il se dit que sa présidence est réservée à Ousmane Tanor Dieng ou Idrissa Seck et comme quoi sa suppression n’est pas à l’ordre du jour, ce qui serait le « wax waxeet » d’une coalition qui, à l’arrivée de leurs promesses électorales d’antan, nous proposent ni plus ni moins d’applaudir.
Et puis, il y a cette Assemblée nationale qui a pris fonction ce vendredi et s’en va en vacances ce samedi pour deux mois, bien sûr payés, transportés et « carburantisés », à ne rien faire. Il serait salutaire pour Macky Sall de faire attention à cette sensation qu’à la population de voir que rien ne change sous le ciel « apériste ». La suppression du Sénat ou son maintien sera une des questionq qui vont déterminer l’adhésion ou le rejet d’une politique par un peuple, qui ne demandait qu’à changer les choses y compris et surtout la manière de gouverner.
nettali.net
Le senat est ce qu’il est, c’est à dire une assemblée composéed’une majorité d’hommes nommés et non élus.
Le senat est donc antidémocratique et les hommes nommés feront ce qu’on attend d’eux c’est à dire obéir à leur chef.
C’est une honte que le sénégal en soit à ce niveau.
Les policiers demandent de l’argent en pleine circulation au vu et su de tout le monde, les magistrats veulent une caisse pour encaisser les condamnantions qu’ils prononcent, les marabouts, récupérent sans honte l’argent volé par les politqiues, que voulez-vous comme preuve d’une société en perdition