L’Agence nationale du cadre de vie et de la qualité de la consommation (Ancvqc) ainsi que la Direction des travaux géographiques et cartographiques (Dtgc) sont désormais « transférés » à l’Agence nationale de l’aménagement du territoire (Anat) dirigée par Amath Sall. Ainsi en a décidé le Président, par décret. À l’instar de la défunte Anoci, l’Anat, nouvelle trouvaille de Karim Wade, a des pouvoirs immenses. Jusque dans la… consommation en passant par les infrastructures et l’élimination des déchets. Que c’est beau, sous nos cieux, d’être fils de chef d’Etat !
L’Agence nationale de l’organisation de la conférence islamique (Anoci) avait de grandes attributions, mais l’Anat, créée récemment et mise sous la tutelle de Karim Wade, est tout sauf « petite ». Il suffit de jeter un coup d’œil sur le décret portant création, organisation et fonctionnement de l’Agence dirigée par l’ancien ministre de l’Agriculture, Amath Sall, pour se convaincre encore que le président de la République a « gâté » son fils de ministre d’Etat, Karim Wade. Le décret obtenu par « L’As » transfère ainsi l’Ancvqc et la Dtgc à…l’Anat. Ce, « pour permettre à l’Agence d’agir avec plus de cohérence et d’efficacité », renseigne le décret.
Quid du budget de l’Agence ? En plus d’une dotation budgétaire annuelle allouée par l’Etat, il est aussi composé des fonds mis à sa disposition par les partenaires au développement dans le cadre de conventions passées à cette fin avec le Gouvernement ; du produit du placement des fonds disponibles ; des ressources provenant des collectivités locales ; des redevances versées par les bénéficiaires en contrepartie des services et autres prestations fournies par l’Agence, et enfin des dons et legs. À côté des membres du conseil stratégique, l’Anat compte aussi un conseil de surveillance dont les membres percevront, à l’occasion des réunions du Conseil, une indemnité dont le montant est fixé par décret.
Cheikh Mbacké GUISSE
lasquotidien.info