INTERNATIONAL – Après avoir fêté ses 58 ans ce week-end, François Hollande célèbre aujourd’hui ses 100 jours au pouvoir. Un anniversaire que la presse étrangère n’a pas manqué de souligner et de commenter.
L’Angleterre attend les 100 prochains jours
« Prendre des vacances, c’est risqué pour un président français », prévient The Guardian rappelant les précédents du quinquennat de Nicolas Sarkozy. Mais, rassure le journal anglais, le président « normal » a tout fait pour ne pas reproduire dans les mêmes erreurs que son prédécesseur. Ce qui inquiète The Guardian, ce n’est pas tant les 100 derniers jours, mais plutôt les 100 prochains… « Septembre sera le mois de tous les dangers ». Le président a été élu sur une rhétorique anti-austérité et il doit maintenant « vendre à son pays » un plan d’austérité nécessaire. Du côté du Financial Times, c’est le vote sur le budget 2013 qui inquiète. Le quotidien économique et financier britannique promet un mois de septembre « orageux » au président.
En Espagne, on ne craint pas les comparaisons peu flatteuses
Dans le quotidien espagnol El pais, ce bilan des 100 jours a été marqué par la rupture avec « Nicolas Sarkozy l’hyperactif » sur le fond comme sur la forme. Une stratégie et une communication qui lui ont permis d’être élu, mais qui ne sera certainement pas suffisant pour être une ligne directrice de son quinquennat.
Mariage homosexuel, retrait des troupes d’Afghanistan, taxation des plus riches, débat sur la fin de vie: les premières mesures de François Hollande ont été suivies de près. Selon El Mundo, les 100 premiers jours de François Hollande ressemblent en tout point à ceux de José Luis Zapatero. Une comparaison inédite qui laisse présager bien des difficultés au regard du tumultueux mandat de l’ex premier ministre espagnol.
Pour l’Allemagne et l’Autriche, il n’y a rien à fêter
Pour les allemands, le nouveau président prend « le taureau par les cornes » grâce à des mesures « populaires » tels que le gel des loyers ou l’augmentation du SMIC mais François Hollande ne compte pas faire de la compétitivité de l’économie française son but premier. En effet, si pour le Tagesschau, « il n’y a rien à fêter », le Spiegel insiste aussi sur le fait que le président fait passer son peuple en premier, quitte à irriter ses opposants UMP par sa supposée « inactivité » en Syrie.
Le journal autrichien Der Standard quant à lui insiste principalement sur les conditions économiques difficiles auxquelles le président est confronté depuis le début de son mandat et les sombres perspectives qui minent le moral des français, qui ne peuvent donc soutenir comme ils le devraient leur gouvernement.
Pour les Argentins, le vrai problème de François Hollande, c’est sa compagne
Le journal argentin Clarin pointe quant à lui du doigt une autre faiblesse du président français: Valérie Trierweiller. « Elle n’a pas appris de ses erreurs », constate le quotidien argentin. Alors que François Hollande souhaite à tout prix s’éloigner de « la frivolité sarkozyste », sa compagne, depuis l’affaire du tweet vengeur, ne rate pas une occasion de faire parler d’elle. Clarin rappelle à dessein comment Valérie Trierweiller a tenté d’interdire la parution des photos en maillot de bain d’elle et François Hollande dans VSD alors que le couple présidentiel s’exposait ostensiblement devant les journalistes. « Elle est la femme qui peut ruiner la volonté de Hollande d’incarner un président normal. »
En Thaïlande, on tente de rassurer François Hollande
Selon le Bangkok Post, la lune de miel avec les Français est terminée. Alors que le sondage IFOP le Figaro est paru, le quotidien thaïlandais rappelle que seul Jacques Chirac a eu une cote de popularité aussi basse. Mais que François Hollande se rassure, il a fait son entrée dans le top 15 des personnalités françaises les plus appréciées publié par Le Journal du Dimanche et l’institut de sondages IFOP. Le président est donc l’un des rares politiques présents dans ce classement avec Simone Veil et Nicolas Hulot.
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