En mettant fin à leur grève de la faim après quarante-huit (48) heures de diète, sur intervention de nombreuses bonnes volontés inquiètes de leur état de santé, les étudiants de la Faculté des Lettres espéraient la satisfaction totale de leur revendication, à savoir la réhabilitation de leur Amicale. Leur déception risque d’être grande, puisque les autorités de la faculté, réunies hier en Assemblée, ont maintenu la suspension des activités de l’Amicale.
Lorsqu’avant-hier, mercredi 21 avril, ils renouaient avec la nourriture après avoir été physiquement éprouvés, certains d’entre eux ayant d’ailleurs développé l’hypoglycémie et l’hypertension artérielle au point d’être évacués vers des structures hospitalières, ils croyaient que leur moyen extrême de lutte avait fini par payer. Mais les étudiants de la faculté des Lettres risquent de déchanter très rapidement. Ils viennent de recevoir une véritable douche froide de la part des autorités de leur faculté. Ces dernières réunies en Assemblée, ont en effet décidé du maintien de la suspension de l’Amicale de leur faculté, dont ils réclamaient la réhabilitation. Dans sa déclaration sanctionnant sa réunion, l’Assemblée de la faculté des lettres dit reconnaître « aux étudiants le droit de s’organiser dans les instances académiques délibérantes. Toutefois, elle tient à rappeler que ce droit ne saurait s’exercer en violation des règles élémentaires de la démocratie, de la tolérance, du respect des franchises universitaires ».
Après le rappel de ces bases principielles, la sentence est tombée comme un couperet. D’autant qu’estime l’Assemblée de la faculté, « les raisons qui avaient présidé au constat de la fin du mandat de l’Amicale sortante et à la suspension des activités de ladite organisation continuent de prévaloir dans l’espace de la faculté ». Aussi, désapprouve-t-elle toute organisation de « scrutins susceptibles de mettre en péril la vie du personnel administratif, des étudiants et des enseignants ». D’autant que, selon les autorités de la faculté des Lettres, les engagements pris le 23 février dernier par un groupe d’étudiants à renoncer à la violence ne sauraient traduire une nouvelle donne, « car ces derniers n’ont point la capacité de juguler la violence liée aux élections ».
Si, par ailleurs, des élections devaient se tenir de nouveau à la faculté des Lettres et Sciences humaines, assurent les autorités de ladite entité, ce serait selon les modalités définies par de nouveaux textes réglementaires permettant d’assurer, dans un contexte civilisé, la sécurité de l’institution et celle de ses différentes composantes. Pour une solution de rechange, les responsables de la faculté des Lettres demandent au Recteur et à l’Assemblée de l’université de s’atteler d’urgence à la mise en place de nouveaux mécanismes devant prendre en charge la représentation étudiante.
Pour rappel, il y a deux ans que l’amicale de la faculté des lettres a été dissoute et toutes ses activités suspendues. Cette décision prise le 7 juillet 2008 par l’Assemblée de faculté faisait suite à la violence inouïe qui avait émaillé les dernières élections de l’Amicale, organisées quatre jours auparavant. Ce jour-là, les étudiants des différentes tendances s’étaient affrontés à coups de couteaux, machettes. Même des armes à feu et des lance-flammes avaient été utilisées.
Hawa BOUSSO
lasquotidien.in,fo
MOI JE MILITE POUR UNE SUSPENSION DEFINITIVE. UN ETUDIANT C’EST FAIT POUR ETUDIER. EN PRINCIPE LE FAIT DE NE PAS DISPOSER D’AMICALE NE PEUT PAS CO9NSTITUER UN MOTIF D’ECHEC. MAIS DEPUIS QU’ON A COMMENCE A GERER DES SOUS DANS CES INSTANCES C’EST LE BORDEL TOTAL CAR LES ENJEUX SONT ENORMES. JE PENSE D’AILLEURS QUE LA PREMIERE MESURE A PRENDRE CONCERNANT LES REFORMES EN VUE CV’EST DE LES EMPÊCHER DE GERE DES FONDS. VOUS VERREZ QU’IL N’Y AURA PLUS DE BATAILLE.