Une personne inculpée et devant passer la nuit du mardi au mercredi à la citadelle du silence de Diourbel est activement recherchée par les Forces de sécurité, après qu’il a trompé la vigilance des gardes pénitentiaires qui le conduisaient à la Mac. Le manque de moyens logistiques et humains est aussi décrié, mais surtout les tiraillements notés entre certains chefs de service grippent la machine.
Où se terre Aly Bamby Kâ ? L’interrogation vaut son pesant d’or dans la capitale du Baol, après que ce multirécidiviste a échappé mardi dernier aux environs de 20 heures à la vigilance des gardes pénitentiaires chargés de l’acheminer à la Maison d’arrêt et de correction de Diourbel.
Ce jeune homme, âgé d’une trentaine d’années, arrêté pour vol à main armée et qui devait passer la nuit du mardi au mercredi à la Maison d’arrêt et de correction (Mac), après son interrogatoire par un magistrat instructeur, a mis à profit la pluie qui s’abattait sur Diourbel pour se faire la belle, après avoir ôter ses menottes. Les incessants va-et-vient à la Mac de Diourbel n’ont pas permis de s’entretenir avec le directeur absent. Le téléphone non plus n’a pas permis de recueillir sa version.
Cette affaire qui défraie la chronique met à nu le système de transfèrement des détenus et inculpés. Il n’est pas rare de rencontrer des personnes arrêtées et menottées et conduites à pied à la Mac ou bien reconduites à la police. C’est parce que les moyens logistiques font défaut, souffle une garde pénitentiaire sous couvert de l’anonymat. Cette source indexe aussi le manque de personnel : «Beaucoup sont admis à faire valoir leurs droits à une pension de retraite et ne sont pas remplacés.» Il s’y ajoute, renseigne la source, des tiraillements notés entre les responsables de la Maison d’arrêt et de correction, de la police et du Parquet.
Selon une source digne de foi, «depuis sa prise de service, le nouveau directeur de la Maison d’arrêt et de correction veut appliquer la réglementation en vigueur. C’est-à-dire que les personnes déférées au parquet doivent être acheminées par la police ou bien la gendarmerie, mais par des arrangements, les gardes pénitentiaires le faisaient eux-mêmes».
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