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Djoni – Djoni ! Par ABD

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Maitre, professeurs, docteurs, les Sénégalais et les Africains aiment leur titre. Ils ne le lâchent jamais. Même quand ils deviennent ministre ou président, ils insistent toujours sur leur grade comme si ils sont d’abord un titre avant d’être des hommes ou des femmes. Je crois c’est déjà le début de l’arnaque…

Avez – vous déjà entendu, le président Maître Sarkozy ? Non jamais et pourtant, il a été longtemps avocat d’affaires ou bien le ministre professeur Jack Lang ? Et pourtant, il est professeur de Droit et Doyen d’Université ou encore Maître Obama ? Pourtant, il est avocat spécialisé en Droit civil… Les exemples font légion. La profession et le niveau d’études doivent rester en dehors du champ politique. Mais, dans un pays où le diplôme est un mythe, approcher les gens en précisant qu’on est docteur donne une crédibilité à toute épreuve. Alors, on en use et en abuse !

Des indépendances à nos jours, il est facile de mesurer ce que certains professeurs, maîtres entre autres, ont réalisé au Sénégal : pas grand-chose mis à part Cheikh Anta Diop (dans le domaine politique s’entend). De plus, ceux qui sont souvent primés et cités n’ont rien à voir avec les vaillants et brillants professeurs qui dans l’anonymat parfois, sans tambour ni trompette, éduquent le peuple, célèbrent le Savoir, incarnent et transmettent des valeurs morales de travail et de justice . Et lorsque leur responsabilité leur impose d’être sous les feux de la rampe et être médiatisés, ils ne dérogent pas à ces principes en nous donnant des leçons de vie.

Parmi eux, les regrettés juge Keba Mbaye, Serigne Abdoul Aziz Sy, Mamadou Dia…

Nous aimons les titres, nous les adorons, ils nous enivrent ! Vous mémorisez trois Hadits du prophète (PSL) et vous vous trimballez avec l’étiquette d’Oustaze. Vous vous inscrivez en D.E.A et vous vous appelez docteur. De même, l’apprenti musicien, avec deux accords maitrisés, va se dire professionnel. Apostrophez un parlementaire en disant ‘’Monsieur le Député’’ tout court, il risque de ne pas répondre et de vous ignorer, il faut dire : ‘’Honorable député’’ ! C’est pompeux, mais c’est comme ça que cela marche.

Effectivement, le pays marche sur la tête. Désormais, on n’est plus ce qu’on est, on est ce qu’on a et même pire, on est ce qu’on prétend avoir. Faire illusion, tromper, voila la réalité qu’on nous impose. Certains arrivent à s’adapter et deviennent des mythomanes. Par contre, ceux qui n’y arrivent pas subissent un mal-être d’une violence inouïe.

Un des hommes politiques, qui a bien analysé le problème, est sans doute Mamadou Lamine Diallo du mouvement Tekki avec sa théorie du ‘’Téébbi Ass’’ qui, selon lui, conduit les individus à vouloir ‘’faire des coups’’, réaliser son rêve en un laps de temps ! Penser, investir, réaliser des bénéfices énormes, s’acheter une rutilante 4X4 et une villa aux Almadies, en un temps record. C’est la société de l’immédiateté ou du ‘’Joni – Joni’’.

Et donc naturellement, l’effervescence autour de la lutte est à considérer en grande partie dans cette logique.

En attendant, il est important de rappeler à tout ce monde qu’il n’y a pas que le business…

Y’A PAS QUE LE BUSINESS… LA CHRONIQUE D’ABD
reussibusiness.com

2 Commentaires

  1. je pense que ce que vous venez de donner une lecon d’humulite aux gens et hommes politiques surtout, il y’a qu’en Afrique que vois ces genres de choses, peut etre que c’est le naigre qui est comme ca, mais c bien, il faut continuer a sensibiliser les gens pour essaient de marcher avec les pieds.
    Merci bien

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