Le directeur général de la Radiodiffusion télévision sénégalaise (Rts) n’a pas fait la fine bouche en dressant un tableau plus ou moins reluisant de sa boîte. Joint hier par téléphone et interrogé sur les agitations de certains agents de la Rts, il avoue que les réaménagements opérés par la directrice de la télévision n’ont pas plu à tout le monde. Et que par conséquent, il a tenu plusieurs réunions avec la task force de la boîte, pour circonscrire les rancœurs.
Babacar Diagne dit avoir toujours confiance en Gnagna Sididé qui se débrouille tant bien que mal, pour rationnaliser les postes et faire bouger le pléthorique personnel. L’essentiel, ajoute-t-il, est que ces réaménagements n’aient pas des incidences financières sur les salaires.
A propos des journalistes «mis au frigo» parce que «professionnels» dans l’exercice du métier ou qui lui sont tout simplement «hostiles», Babacar Diagne cite l’exemple de Abdourahmane Koïta, en disant que celui-ci est bien dans le dispositif de la télévision et qu’il est même en phase d’animer une nouvelle émission. C’est le moment choisi pour préciser que ce sont au total 57 et non 70 journalistes qui gravitent autour du journal télévisé. Et d’affirmer que depuis qu’il a pris fonction à la tête de la direction nationale, il a bloqué tous les recrutements, pour équilibrer les comptes de l’entreprise. Dans ce même sens, il dit avoir réussi à payer les salaires à date échue, alors que ceux-ci étaient toujours payés les 16 et 17 de chaque mois, avant son arrivée. Il dit également avoir «super bien équipé» la Rts au point que la télévision et les stations régionales sont devenues «performantes». En outre, il annonce que bientôt, il y aura des affectations de journalistes et techniciens dans les régions pour dynamiser les stations régionales et aussi décongestionner Dakar où se bousculent des agents payés à ne rien faire.
Concernant les 247 millions de francs Cfa d’équipements, destinés aux stations régionales Babacar Diagne reconnaît que la Rts reste devoir de l’argent à son fournisseur. Toutefois, il précise n’avoir jamais rechigné à payer cet argent qu’il va solder de toute façon, dès que la Rts «en aura les possibilités».
Pour son départ réclamé par une partie des travailleurs, M. Diagne se dit offusqué d’entendre une telle revendication dans la mesure où il est encore sous contrat avec l’Etat du Sénégal. Les deux parties, explique-t-il, ne font que respecter un contrat qui n’est pas encore à terme. Avant de se plaindre du fait que des Sénégalais se cristallisent sur son contrat spécial, alors que des milliers d’autres personnes en bénéficient, sans qu’ils ne trouvent à redire.
Malaises – Divergences sur le management des hommes : Réaction du directeur général : Les vérités de Babacar Diagne
Date: