Les responsables de Seniran auto S.a ont profité de la remise de 84 nouveaux véhicules, pour répondre aux chauffeurs de taxi «Samand», qui essaient de discréditer leurs produits.
Par Dialigué FAYE
Abdourahmane Galambor, Président directeur général de Seniran auto S.a et ses collaborateurs, se sentent offensés par les propos d’un groupe de chauffeurs de taxi Samand. Dans la semaine du 22 au 29 mars, des chauffeurs de taxi ont, non seulement discrédité la marque de véhicule Samand monté au Sénégal par Seniran mais, ont également, qualifié le montant du remboursement des crédits d’exorbitant. Ils se sont engagés à payer tous les mois 265 000 ou 270 000 francs Cfa à la banque, et estiment que cette somme dépasse la capacité de leur bourse.
Les responsables de la société iranienne ont profité hier, de la remise de 84 nouveaux taxis Samand pour leur apporter la réplique.
Sans mettre de gants, Seydou Ciré Guissé, Directeur général de la Mutuelle d’épargne et de crédit des émigrés (Mec/émigrés) souligne que «ces gens sont animés d’une mauvaise volonté et d’une mauvaise foi. Ils doivent dix mois d’arriérés de paiements à leur banque et pourtant, ils ne sont pas dans l’impossibilité de rembourser les crédits».
Sur le montant de remboursement jugé élevé, Moustapha Ndir, directeur du marketing de Seniran, indique qu’auparavant, les taximen devaient verser quotidiennement 10 000 francs Cfa pendant une durée de 24 mois. L’apport était fixé à 1,4 million de francs Cfa. Aujourd’hui, ce montant a été revu à la baisse. De 10 000 francs Cfa, le versement quotidien est passé à 8 800 francs Cfa. Quant à l’apport, il est passé de 1,4 million à 500 000 francs Cfa.
Ces efforts selon lui, sont consentis pour faciliter le remboursement des crédits. «Nous ne refusons pas d’accorder des facilités aux chauffeurs. Ce que nous ne pouvons pas accepter, c’est que des gens travaillent avec les véhicules et refusent de s’acquitter de leurs obligations, ou essaient de discréditer le projet», fait comprendre le directeur du marketing. Avant de préciser : «Nous sommes une entreprise citoyenne. Nous ne faisons pas de politique. Il faut que ces gens-là, arrêtent. S’ils ne peuvent plus payer, ils n’ont qu’à rendre les clés. D’autres demandeurs sont là et prêts à reprendre les véhicules. Ce n’est pas la peine de convoquer des conférences de presse pour tympaniser les gens.»
Le Pdg informe que la Samand a passé avec succès en Angleterre les tests standard requis au plan international. Elle est vendue avec beaucoup de succès dans d’autres pays tels que La Russie, la Turquie, entre autres. Selon lui, les taxis sont garantis deux ans, dans la limite de 50 000 km.
Pour Amadou Seck, directeur de la société d’assurance Askia, partenaire de Seniran auto S.a, ces chauffeurs ne peuvent pas non plus, se cacher derrière le prix du carburant pour ne pas s’acquitter de leurs obligations. «Le gouvernement s’est inscrit dans un sens de vérité de prix. Et malgré la hausse des prix du carburant, il y a des chauffeurs qui s’acquittent de leurs engagements. La plupart des Sénégalais qui ont bénéficié de ce projet sont en train de rembourser normalement», soutient M. Seck.
Concernant le problème de la maintenance après vente et l’assurance, M. Seck reconnaît qu’il y avait quelques impairs. Mais, Seniran en collaboration avec ses partenaires est en train de chercher des solutions à ces difficultés qui, ont été réitérées hier par les taximen présents à la cérémonie de remise des 84 taxis Samand. Ces derniers considèrent toutefois, que les engagements sont de part et d’autre, à respecter.
Après une année d’exercice au Sénégal, Seniran auto comptabilise 1 000 taxis lancés sur les routes du Sénégal.
