Leurs vrai divergences ont commencé en 99, à la fin du conflit politico-militaire en Guinée Bissau où Salif Sadio et Léopold Sagna se sont retrouvés dans le même camps, malgré les difficultés de communication entre les deux chefs du même mouvement. A la fin du conflit le général Ansumane Mané avait tenté en vain de les réconcilier. La négociation qui a commencé à Bissalanca (fief de la junte militaire) s’est terminé à Barraca Mandioca dans un bain de sang. Léopold et une dizaine de ses lieutenants originaires pour la plupart du Kassa ont été passés par les armes et enterrés dans le silence du maquis. C’est par souci de vengence que le front sud-ouest basé à Cassolol est né. César Atoute un des rescapés de ce massacre prend la direction. Les anciens camarades sont devenus des ennemis jurés. En 2001, les proches de Salif positionnés entre Djakumoune et Elia ont été forcés à quitter la zone par le général T
Paix en Casamance : Salif et César sur une même longueur d’onde ? Analyse d’un spécialiste de la région . Par Allen Yéro Embalo
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Comme vous l’avez lu dans les colonnes des journaux, les deux leaders de la branche armée du mouvement indépendantiste casamançais en réalité ne sont pas loin l’un de l’autre, si on les juge par l’interview séparée qu’ils ont accordée au journaliste de RFM, largement commentée dans la presse locale et dans PressAfrik.com.
C’est une première. La presse vient de démontrer encore une fois son rôle de facilitateur, car elle est le seul point où se retrouvent les belligérants dans un conflit.
En dépis de leurs nombreuses divergences, les deux chefs partagent tout de même des points de vu communs sur certaines questions, notamment leur appartenance au même mouvement. Ils reconnaissent tous les deux l’Abbé Dimacoune comme le leader du mouvement et Mamadou Nkrumah Sané le Secrétaire général adjoint. Aujourd’hui encore ils respectent cet organigramme issu de la réunion de 1991 au Cap-Skirring.