xalima-news-Pour la première fois de son histoire, le Sénégal participe à une CAN féminine. Un exploit dans un pays où le football féminin ne bénéficie pas de la même notoriété que son homologue masculin.
Parmi les 21 joueuses qui prennent part à la 8ème CAN féminine en Guinée Equatoriale, il y a Mamy Ndiaye. C’est le première femme professionnelle du Sénégal. Capitaine des Lionnes de la Teranga et sociétaire d’IFK Kalmar en Suède, Mamy est une amoureuse du football. « Je joue au football depuis mon plus jeune âge. Je suis issue d’une famille de sportif. Mon père est un ancien footballeur et ma mère, une ancienne athlète». Son père, Guessiam Ndiaye,connut son heure de gloire sous le maillot du Diaraf de Dakar.
Mamy à droite
Une carrière prometteuse
« J’ai été élu meilleure buteuse du championnat suédois cette année, et mon équipe a occupé la 5ème place du championnat ». 20 buts pendant la saison 2011/2012, c’est la prouesse qu’a réussie l’internationale sénégalaise dans son club de l’IFK Kalmar en Suède.
C’est en 2007 que Mamy Ndiaye arrive à l’IFK Kalmar. Le club est alors en 4ème division. La fille de l’ancien international Sénégalais, Guessiam Ndiaye, participe a la montée de son équipe en première division. Pourtant, tout n’a pas été facile pour elle. « L’intégration était difficile, il y avait le froid et le niveau était beaucoup plus relevé qu’au Sénégal où j’évoluais avec les Aigles de la Médina ».déclarait-t-elle au grand quotidien sénégalais le Soleil. Tellement difficile pour elle qu’« il arrivait que je m’enferme dans ma chambre pour pleurer », se souvient-elle.
Mais à force de persévérer et par amour pour le métier auquel elle reconnaît « avoir tout abandonné pour se consacrer au foot », cela a finalement payé. Trois ans après son arrivée en Suède, Mamy Ndiaye est très appréciée.
Le football féminin n’est assez suivi au Sénégal, regrette-t-elle.« Il faut dire que les filles sénégalaises, sont très courageuses. Il leur faut un tout petit peu de soutien. Lorsque les responsables du football Sénégalais nous ont vues jouer contre la RDC, on a reçu plusieurs appels téléphoniques. Ils commencent à prendre conscience que le football féminin sénégalais à un devenir. Il faut juste qu’ils y croient. Les gens ne savaient pas de quoi nous étions capables. Pendant cette CAN féminine ici en Guinée Equatoriale, nous sommes en train de montrer une autre face de notre jeu ». Un appel aux dirigeants Sénégalais à accorder plus d’attention à l’équipe nationale féminine et au football féminin. Mamy Ndiaye se soucie de son devenir et souhaite un jour jouer « dans un championnat beaucoup plus relevé, notamment aux Etats-Unis où en Allemagne ».
Mamy avec son club
Nous sommes gonflées à bloc
La première Sénégalaise joueuse professionnelle de football compte mettre tout son potentiel et son capital expérience au service de l’équipe nationale pendant cette CAN féminine 2012 « On n’a rien à perdre. On ira à fond contre l’Afrique du Sud pour cette deuxième journée. Quand une lionne à faim, tout ce qui passe devant elle est une proie. Dans le football, on ne doit jamais dire jamais. On a conscience de ce fait. On fera tout notre possible pour livrer un très bon match face à l’Afrique du Sud».
Mamy Ndiaye ne voit pas sa vie sans le football. « Je veux devenir entraîneur lorsque je raccrocherai ».
Texte: fr.cafonline.com
Titre: xalima
Photos: recherche par xalima