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[Photos] Youma Sall, Miss Matam : «Dans ce milieu, les gens se font vite une mauvaise opinion des filles»

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Penda est la fille de la tante de Youma. Elle est aussi un mannequin et la copie crachée de la miss de Matam. Un avantage que les deux cousines utilisent pour leur promotion dans le milieu. Les jumelles, c’est le nom qu’elles ont choisi pour se lancer dans le mannequinat. Agées de 20 ans, la ressemblance entre Youma et Penda est étonnante. Les beautés se succèdent toujours  sur les podiums mais il est rare de les admirer avec autant de traits uniformes sur le même défilé. Et c’est cette particularité que les  «jumelles»  offrent au milieu du showbiz. Une ressemblance qui va au-delà de l’esthétique. Elle  se traduit par une complicité anodine qui influe sur le comportement des filles et la conception qu’elles ont du mannequinat.

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Election Miss Sénégal 2011 une déception mais pas de regret

J’étais très contente d’y avoir participé même si au final, j’ai été déçue. C’est Penda Ly qui a été élue Miss Sénégal, Ndeye Marie Diaw et Marième Thiam étaient les premières et deuxièmes dauphines. C’était une expérience nouvelle et cela été très positif pour moi. C’était normal, mais ce fut le déclic pour moi en ce moment. J’avais la chance de faire partie des filles les belles du Sénégal. Ce n’est pas donné. J’étais plus que contente d’avoir participé à Miss Sénégal. Il n’y a pas de regret de ma part. Ce sont des moments inoubliables pour moi. J’ai beaucoup appris de cette expérience. A partir de ce moment, les portes du mannequinat se sont ouvertes. J’avais l’opportunité de partager des moments avec de grands noms de la mode sénégalaise et d’autres mannequins sénégalais expérimentés. Malgré l’élimination lors de l’élection miss Sénégal, je n’ai pas baissé les bras par la suite.

Autres prestations

J’ai eu pas mal d’opportunité par la suite. A cause des études j’ai raté le Fashion week. Pourtant, j’ai participé au casting. J’étais en période d’examen au lycée et les études j’y tiens absolument. Je veux décrocher le bac avant de me lancer intégralement dans le mannequinat même si je participe de temps en temps à des défilés. J’ai participé à énormément de castings, des fois même je me disais qu’est ce que je fais parmi ces mannequins qui sont beaucoup plus expérimentés et plus habitués des grands podiums. Mais ma détermination a pris le dessus. Je suis passé par l’agence d’Oumou Sy mais je n’ai pas duré là-bas. On m’apprenait des choses que j’avais déjà acquises. Je préfère répéter avec ma jumelle Penda, nous sommes jeunes et nous sommes très ambitieuses malgré nos jeunes âges.

Aspect Financier

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Mon premier contrat professionnel je l’ai obtenu récemment lors de l’édition de la Diaspora. Penda n’y a pas participé parce qu’elle prenait part à l’émission  talent caché dans une télé de la place. Au début, j’étais plus motivée à intégrer le milieu de la mode. Mais je n’étais pas attiré par l’argent. On sait ce qui se dit dans le milieu. Ce n’était pas ma priorité l’argent. On ne me donnait que des frais de transport avoisinant les 10 000 francs. C’est quand j’ai participé à l’élection Miss Sénégal que j’ai décidé de faire des prestations payantes. Je commençais à devenir plus mature. J’ai pas mal de sollicitations dans le milieu mais je préfère rejeter certaines propositions, les cachets ne sont pas conséquents.

PROJET

Avec ma jumelle nous commençons à acquérir une certaine maturité. Bien avant que je sois élue miss Matam, quand on participait à des défilés ou des castings, il fallait courir derrière les organisateurs pour obtenir son billet et rentrer chez nous. Nous avons traversé des moments difficiles. Des fois, on faisait l’objet de manque de considération. Les gens nous minimisaient au profit des autres mannequins qui étaient plus âgées et plus connues que nous. Ce n’est pas facile d’intégrer ce milieu. Mais ce qui me donne la force de continuer, ce sont mes parents et tous ceux qui croient en ce que je fais et qui le respectent. C’est pourquoi, avec Penda, on compte s’investir à fond dans la mode et prendre en charge notre carrière. Nous avons une sœur qui nous appuie dans ce sens. C’est notre manager en quelque sorte. La majorité des agences ne font que nous exploiter. En plus une carrière de mannequin dans notre pays ne dure pas longtemps il faut se projeter vite vers l’avenir. Je compte avec ma jumelle nous lancer plus tard dans le design et les accessoires féminins. Nous avons de nombreux contacts au Sénégal et on n’est avisé de tous les événements modes qui se tiennent à Dakar et dans la sous-région. D’ailleurs, nous avons été choisies par une agence pour participer à un défilé international au Cameroun du 26 novembre au 06 décembre.

 Propositions indécentes

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«Des fois les gens te prennent pour une conne. Certains mecs croient qu’ils peuvent se faire les filles du milieu du mannequinat comme ils veulent. Un mec qui gérait une agence à Pikine a déjà voulu nous faire tourner en bateau. Mais on connaissait déjà ses intentions. Il s’est pris pour quelqu’un d’important et faisait pleins de promesses. On ne se fait pas avoir à ce jeu aussi facilement. Je me souviens qu’un responsable d’une agence de casting n’arrêtait pas d’harceler ma jumelle  Penda en lui faisant  des propositions indécentes. Il a fallu l’intervention de notre tante pour que le mec en personne puisse la laisser tranquille. Dans ce milieu, les gens se font vite une mauvaise opinion des filles de notre genre. Mais la réalité est autre, même si certaines des mannequins se laissent aller  à ce jeu, d’autres font preuve de beaucoup de caractère et d’abnégation dans leur travail. Nous ne sommes pas des filles frivoles, malgré notre jeune âge et notre petite expérience, on ne se laisse pas marcher sur les pieds et on ne se laisse pas aller à la facilité. Dans ce milieu, les gens te proposent parfois des relations intimes pour te faire des privilèges ensuite. Nous n’avons jamais cédé à ces tentations parce que nous sommes bien entourées et bien conseillées. Tout ce que l’on fait implique des recherches de notre part. Avant de se lancer dans quoique ce soit, nous prenons le soin de vérifier l’identité des personnes avec qui nous travaillons et la crédibilité des agences à qui nous proposons nos services ».

 

Réalisé par YOUSSOU B.H. SANE & BOUBCAR BADJI

Le Pays au Quotidien

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