Attendu depuis lundi, Karim Wade est arrivé à Dakar hier pour faire face ce matin aux enquêteurs de la Section de recherches contrairement à ses frères Libéraux qui ont promis de boycotter les convocations. Il est venu avec son avocat.
Il est là. Tant de conjectures, de supputations, d’interrogations et de doutes ont escorté sa convocation à la Section de recherches de la Gendarmerie. Enfin, il est là… en chair et en os. Après le faux-bond du lundi, l’ex-divin enfant a refoulé les terres sénégalaises qui lui rappellent sans doute les vestiges de son glorieux passé. Il est 21h20. Karim Wade franchit le seuil du salon d’honneur de l’aéroport Léopold Sédar Senghor qui lui rappelle aussi le temps de sa splendeur en tant que ministre des Transports. Flanqué de Doudou Wade, Awa Diop, Bachir Diawara, Bara Gaye entre autres, Karim Wade, jean bleu et jacket noir, marche au milieu de ses soutiens qui sont venus l’accueillir à l’aéroport en perspective de sa convocation matinale (09H) à la Section de recherches de la gendarmerie. Le Pds, qui a multiplié les provocations, a promis une ambiance séditieuse dans tout le pays, a laissé Karim Wade à son sort : Oumar Sarr, Ousmane Ngom, Babacar Gaye entre autres ont sans doute d’autres chats à fouetter. L’accueil n’est pas bien sûr triomphal. Avec un sourire qui dissimule à peine l’anxiété lisible sur son visage, Karim Wade s’empresse de s’engouffrer dans le véhicule. Sans commentaires ! Sous les acclamations peu audibles de quelques militants, la Chevrolet noire de l’ex-divin enfant s’éclipse dans l’obscurité dakaroise qui épie son ombre depuis quelques jours. Le bonhomme va sûrement passer une nuit à cogiter sur les réponses qu’il servira aux enquêteurs en petit déjeuner ce matin. En attendant, l’ex ministre des Infrastructures, de la Coopération internationale, de l’Energie entre autres n’a pas lésiné sur les moyens pour répondre à la convocation des gendarmes qui enquêtent sur son enrichissement présumé illicite : Il a débarqué avec sa robe noire, Me Rasseck Bourgi, jeune frère de «Tonton Robert Bourgi».
Fin d’un feilleton
Hier, l’ambiance habituelle de l’aéroport Senghor a été altérée par le retour au pays de Karim Wade. Plongé souvent dans le calme, le Salon d’honneur de l’aéroport Léopold Sédar Senghor offrait à peu près le même visage que les salles d’embarquement et de débarquement publics. La mobilisation n’avait certes pas atteint les proportions que Wade et des Libéraux laissaient suggérer, mais il y avait du monde à cet espace réservé aux «Vip» de la République. Cependant, son come-back n’a rien de féérique. Les impressions sont toutes autres à l’image de ce déploiement de gendarmes aux alentours du lieu de débarquement du fils de l’ex-président de la République.
Craignant sans doute des débordements après les déclarations guerrières du Pds, six pick-up ont déversé plusieurs gendarmes pour parer à toute éventualité. Cette présence massive «d’hommes en bleus» fait même flipper certaines personnes sans doute interloquées par ce traitement spécial réservé au bonhomme. «Tout ce régiment pour l’accueil de Karim Wade » s’écrit un militant. Quadrillant toute la zone menant à l’aéroport et au Salon d’honneur, la gendarmerie n’a pas eu besoin d’exhiber sa force pour maintenir l’ordre public. Car, les affidés de l’ancien régime n’étaient pas nombreux à l’accueil de Karim Wade. Jusqu’ici, les doutes ne s’étaient pas encore envolés des têtes des pessimistes. 21 heures. L’attente, qui recelait encore quelques moments d’incertitudes, commence à porter ses fruits, des signes de sa venue commencent à se manifester : Un Chevrolet noir se gare juste à l’entrée du Salon d’honneur. «C’est celui de Karim Wade dont l’avion vient juste d’atterrir. Cette-fois c’est la bonne», soufflent quelques personnes. Retenu à l’intérieur pour des formalités administratives, la sortie de Karim Wade est épiée par les militants et les journalistes qui piaffent d’impatience à l’entrée des lieux. Apparemment, les formalités d’usage n’ont pas tiré en longueur. Des valisettes et autres piles de documents sont rangés dans la voiture. Tous les yeux sont rivés sur la porte. Elle s’ouvre : Crépitement des flashs des photographes agglutinés à l’entrée. Fausse alerte : Ce n’est pas Karim Wade. «C’est son avocat, il se nomme (Rasseck) Bourgi», lâche un autre militant. Calvitie luisante, teint bronzé, jean bleu, jacket, Karim Wade sort sous les flashs des photographes pressés d’immortaliser le retour au pays de «l’ex-enfant prodige.» Il est enfin là : c’est la fin d’un feuilleton.
lequotidien.sn
S’il ne manque que la justification de l’origine licite des sommes que monsieur Karim Wade aurait versées sur son compte pour qu’il bénéficie d’une réhabilitation complète, nous allons bientôt rigoler de l’ameuteurisme notoire de ces juges, car rien ne lui sera plus facile ! DE LA MËME MANIERE QUE LA LOI A OCTROYE à monsieur le Président Macky Sall pour sa cagnotte politique de plusieurs mùilliards, c’est ainsi que Wade en a disposée chaque années, et en cash, s’il vous plaît ! Monsieur le Président Macky Sall POURRAIT même, s’il le voulait, dans un moment de grande générosité, me verser 1 milliard sur mon compte bancaire ou, mieux, de manière plus discrète me remettre deux cartons de 500 millions chaque en billets de 10.000 cffa ou en billets de 500 euros. Je me ferais alors un grand plaisir d’en distribuer aux populations de grand et Petit M’bao qui en ont tant besoin. Et le plus beau, c’est que ce serait légal