Après trois mois de trêve, les affrontements ont repris ce jeudi dans le Nord-Kivu entre les Forces armées de la République Démocratique du Congo et les mutins du Mouvement du 23 mars. Cette reprise des hostilités aurait fait 113 morts dans le camp des rebelles. Les écoles ont été fermées et les habitants tentent de se mettre à l’abri.
Reprise des hostilités dans le Nord-Kivu. La ville de Goma, capitale du Nord-Kivu, province située à l’Est de la République Démocratique du Congo (RDC), a été ce jeudi le théâtre d’affrontements entre l’armée régulière congolaise et les mutins du Mouvement du 23 mars (M23). Au total, les Forces armées de la RDC (FARDC) auraient tué 113 rebelles.
« Les affrontements ont commencé jeudi matin. La rébellion a annoncé des « offensives contre les éléments du M23 dans ses positions sur les axes de Rugari, à 30 kilomètres (au nord) de la ville de Goma », capitale du Nord-Kivu », rapporte l’AFP. Les FARDC et les mutins du M23 se renvoient mutuellement la responsabilité de cette nouvelle attaque. « Les rebelles accusent l’armée d’avoir enfreint la trêve qui durait depuis trois mois […] De son côté, le porte-parole militaire du M23, le lieutenant-colonel Vianney Kazarama interrogé sur ce bilan, s’est refusé à donner des chiffres sur les victimes de ces combats », fait-elle savoir.
Ecoles fermées et habitants évacués
Le conflit armé entre les mutins du M23 et l’armée congolaise a engendré le déplacement de plus de 500.000 Congolais. Ce jeudi, les écoles ont été fermées à cause du regain de tension entre les FARDC et les rebelles. Le Nord-Kivu est à nouveau sous tension.
« Les gens sont en train de vivre la peur au ventre », a confié Omar Kavota, porte-parole de la fédération d’ONG Société civile du Nord-Kivu. « On observe un afflux de déplacés vers le camp de Kanyarucinya (près de Goma, ndlr) », a-t-il ajouté.
La confusion règne actuellement dans le Nord-Kivu. L’armée régulière a parlé d’un cessez-le-feu, alors que le M23 signale que les bombardements continuent.
Plusieurs rapports de l’ONU ont accusé l’Ouganda et le Rwanda de soutenir les mutins du M23, en leur fournissant notamment des armes et munitions. Depuis, les Etats-Unis, les Pays-Bas, la Suède, la Belgique ont tous décidé de suspendre leur coopération militaire avec Kigali. Des accusations que l’Ouganda et le Rwanda ont toujours démenti.