Quelle arrogance tout de même. A entendre tous ces apparatchiks du Parti démocratique sénégalais (Pds) ruer dans les brancards, s’offusquant de ce que la Cour de répression contre l’enrichissement illicite (Crei) les invite à justifier de leurs fortunes, il y a à se demander dans quel monde on est. Surtout lorsque, adoptant une posture de victimisation, ils poussent l’outrecuidance jusqu’à se poser en « cibles » que le nouveau pouvoir agresse, cherche à humilier, etc. Comme si les Sénégalais qui ont choisi, en mars 2012, de les bouter dehors à l’issue d’une élection démocratique, n’en pouvant plus de leur mal gouvernance, étaient subitement devenus amnésiques. Que nenni ! Plus que jamais conscients de leur rôle arbitral, ils réclament au contraire une reddition des comptes. Cette exigence est d’autant plus pressante que, sans sourciller, l’ancien chef de l’Etat se gargarise d’avoir contribué à faire émerger des milliardaires. A coup d’argent public distribué à tire-larigot.
Aussi son fils d’expliquer une partie de sa fortune placée dans quelques banques, comme résultant des cadeaux offerts par un père de président jouant au grand Seigneur avec l’argent du contribuable. Sinon, comment expliquer qu’un neveu et garde corps du même chef de l’Etat, hier sans le sou, se voit propulser à la tête d’une fortune colossale, se retrouvant par on ne sait quelle opération, propriétaire de plusieurs maisons et de plusieurs voitures, mari de plusieurs femmes. N’en pouvant plus de collectionner comme pour ensevelir de terribles frustrations accumulées pendant les horribles années de dèche.
Tout aura été fait pour gaspiller l’argent public. Il en est ainsi de l’Agence nationale pour l’organisation de la conférence islamique (Anoci ). Managée par le fils de l’ancien président, elle est un exemple achevé de gabegie, au regard des 205 milliards 211 millions de francs Cfa dépensés au lieu des 72 milliards initialement prévus pour la réalisation du sommet qui s’est déroulé en mars 2008. Et comble de gaspillage, 4 ans après sur les 9 chantiers identifiés au départ, seuls deux ont été achevés (Voir la Gazette n°162).
Et voilà que ces gens qui se sont signalés par leur arrogance dénoncent la mise en place d’une dictature rampante lorsqu’il est question d’enquêter sur leurs avoirs. N’hésitant pas à se la jouer aux fanfarons lorsqu’ils sont sous l’interdiction de quitter le territoire national, affirmant à qui mieux-mieux que s’ils veulent aller en Mauritanie personne ne pourra les en empêcher. Chassez le naturel et il revient au galop !
Poursuivant dans la mauvaise foi, ils soulignent que le nouveau gouvernement s’attaque à eux pour divertir les Sénégalais et faire oublier leurs promesses (Voir le Quotidien du 16 novembre). Et pour clore le tout, ils rappellent qu’ils sont « une opposition qui connaît l’Etat, qui a les dossiers de l’Etat et qui a géré l’Etat, qui connaît donc beaucoup de choses… ». Toujours cette tentation du chantage. Pourtant, ils savent bien que la Crei est habilitée à les entendre dans une procédure d’enquête. Le gouvernement ne l’ignore nullement d’ailleurs puisqu’il a examiné et adopté la semaine dernière en Conseil des ministres, au titre des textes législatifs et réglementaires, un projet de loi portant modification de la loi organique sur la Haute Cour de justice. C’est dire que cette dernière est seule habilitée à juger les personnalités bénéficiant du privilège de juridiction comme les anciens présidents et anciens ministres.
N’en ayant cure, certains dignitaires du Pds ne craignent pas de faire dans le ridicule et dans l’outrance, oubliant que leurs douze années au pouvoir ont été marquées par une arrogance impitoyable matinée de kleptocratie qui a fini de mettre le pays à genoux, en dépit de tous les maquillages consistant à renvoyer à une métamorphose du visage de Dakar. Si nul ne peut nier que la capitale sénégalaise a changé avec la construction d’échangeurs, de ponts et de tunnels, sans oublier une corniche complètement chahutée par l’érection de bâtiments dans des zones non aeficandi, force est de constater qu’après, c’est le désert. En attestent les zones rurales qui souffrent d’un déficit criant de pistes de production et ne peuvent évacuer leurs fruits et légumes condamnés à pourrir sur place. Faute de chemin de fer, la route de Mbour, passage obligé pour aller en Casamance, en Guinée et au Mali, est complètement saturée avec une sur-utilisation des camions. Ce qui évidemment n’est pas propice au développement de cette zone touristique.
Même s’il est vrai qu’on ne peut délivrer un chèque en blanc au nouveau pouvoir, il demeure qu’il a hérité depuis 7 mois seulement d’un Etat fortement abîmé par les maux dénoncés plus haut. En attendant qu’il puisse s’atteler à renverser le cours des choses, il revient aux tenants de l’ancien régime de s’imposer un délai de décence. Pour le reste, le président Macky Sall doit tenir bon, en allant jusqu’au terme d’une gestion des audits respectueuse de l’indépendance de la justice, des droits et des devoirs des personnes concernées. La situation économique et sociale du Sénégal est trop sérieuse et grave pour se laisser divertir par des gens à qui on demande de rendre compte de leur gestion. Ce qui est un minimum en démocratie.
Et puis, c’est quoi la demande sociale si ce n’est une société qui réclame le respect de ses droits les plus légitimes ?
sudonline.sn
excellent article mais soyez plus objectif
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mais vieux ton frere takhana na si rip il a dit landing thieurou na deh <<wade me donnait de l argent