On nous dit que si le trafic de drogue gagne du terrain au Sénégal, c’est surtout le chanvre indien qui connaît une hausse en termes de consommation et de trafic, car les drogues dures comme la cocaïne et l’héroïne sont de moins en moins consommées. Pourtant, 24 boulettes de cocaïne auraient été saisies le jeudi 27 septembre chez le Président directeur général du luxueux hôtel de Lamantin Beach à Saly Portudal. C’est bien au Sénégal que cela s’est passé.
Récemment, la Cour d’assises de Dakar a condamné deux ressortissants nigérians à 10 ans de travaux forcés pour trafic international de cocaïne. Ils avaient avalé la poudre blanche.
En janvier dernier, la hollandaise Monica Pina a comparu à la barre de la Cour d’assises, pour répondre du délit de trafic international de drogue. Elle convoyait six kilogrammes de cocaïne au Sénégal, moyennant 5000 euros.
2007 a été une année record en matière de saisie de drogue avec 2507 tonnes de cocaïne. Ces saisies ont été opérées au niveau de l’aéroport de Dakar, des frontières terrestres et de la Petite Côte qui est devenue une zone de forte consommation. Outre la cocaïne, la consommation des autres types de drogues dont l’héroïne, mais surtout le cannabis et les substances psychotropes a atteint des proportions inquiétantes. En attestent, pour la même année 2007, les 5413 individus qui ont été interpellés pour trafic et usage de drogue.
En revanche, en 2009, il y a eu 1920 saisies, tandis qu’en 2010, où il y a eu une hausse, c’est 2041 saisies de drogue qui ont été effectuées par la police, la gendarmerie et la douane dans la région de Dakar. En 2011, le nombre de saisies a encore connu une nette progression passant à 2117. Des chiffres qui ont été donnés lors de la dernière opération d’incinération de drogue qui s’est tenue le 26 juin 2012 aux Mamelles, à l’occasion de la 25e édition de la Journée internationale de lutte contre la drogue.
Toutes choses qui démontrent que le Sénégal subit les assauts répétés des réseaux internationaux qui veulent en faire un lieu de prédilection de leurs activités délictuelles. Avec des frontières aussi poreuses qu’un tamis géant, ce n’est pas seulement de l’argent qu’on blanchit…
La France, il y a juste trois jours, a doté le Sénégal de matériels de laboratoire pour détecter l’héroïne et la cocaïne. Ce n’est pas de la poudre aux yeux, c’est bien la preuve que le fléau est à nos portes, s’il n’est pas déjà dedans.
Malick NDAW
sudonline.sn
