Réduction de l’impôt sur les salaires : Le cadeau de nouvel an aux travailleurs

L’une des innovations majeures du nouveau Code général des impôts, c’est la réduction de l’impôt sur les salaires de 15 à 100 %, en fonction de la situation matrimoniale du travailleur, à partir de janvier 2013. Ce qui équivaut à 28,9 milliards de FCfa de pertes de recettes pour l’Etat. Selon le directeur général des Impôts et des Domaines, Amadou Bâ, cette mesure se traduira par une hausse de salaire pour tous les travailleurs. De même, « le marché immobilier frémit d’impatience depuis l’annonce de la bonne nouvelle que représente la réduction d’un tiers du taux des droits de mutation », a indiqué le ministre de l’Economie et des Finances, Amadou Kane. En plus de cela, les délais seront fortement raccourcis en matière de transfert de propriété, avec l’instauration de la formalité fusionnée, qui est une sorte de « guichet unique fiscal et foncier » en matière immobilière. « En renonçant à des recettes, le gouvernement libère des énergies et des initiatives créatrices de valeur imposable, notamment par l’élargissement de l’assiette. Nous avons fait le pari d’investir sur un avenir des finances publiques bâti sur des bases durables », a expliqué M. Kane
Les entreprises qui choisiront de s’implanter à l’intérieur du pays, pourront bénéficier, dans certaines conditions, d’un abattement pouvant atteindre 70 % du résultat imposable pendant cinq ans. Une manière de favoriser l’éclosion d’autres régions que Dakar. Sur un autre plan, la réforme fiscale porte l’espoir d’une réduction substantielle des déficits budgétaires. Ce qui va impacter positivement le niveau de la dette publique et la gestion de la trésorerie de l’Etat. En outre, en accordant des avantages à l’entreprise, l’Etat espère revigorer l’investissement. « En renonçant à des recettes au profit des travailleurs, nous distribuons du pouvoir d’achat pour relancer la consommation », a noté le ministre. L’autre innovation concerne la réécriture et la restauration d’un système de Tva neutre, c’est-à-dire la suppression du précompte. Ce qui veut dire que, désormais, l’Etat va agir comme n’importe quelle entreprise.
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