Au Sénégal plus de 22.000 personnes sont victimes d’accidents de la circulation ces 10 dernières années. Pour y faire face, le gouvernement a pris l’option de réduire ce nombre de 35 % en introduisant l’enseignement en sécurité routière dans les écoles. Ces informations ont été données samedi, à Dakar, lors de la journée mondiale du souvenir des victimes de la route.
Le directeur du cabinet du ministre des Infrastructures et des Transports, Aubin Jules Sagna a réaffirmé la volonté du gouvernement de réduire de 35% le nombre des tués et des blessés graves des accidents de la circulation d’ici à 10 ans. Il révèle qu’au Sénégal, qu’entre 2000 et 2010, plus de 22.000 personnes sont victimes d’accidents de la route. Il s’exprimait lors de la cérémonie officielle de la journée mondiale du souvenir de la route célébrée ce week-end. Le représentant du ministre du Transport a soutenu, à l’occasion, que l’objectif du gouvernement est aussi de réduire de 10% le nombre de décès et la gravité des lésions liées aux accidents de la circulation par de meilleurs services d’urgences dans les structures de santé. Pour réussir ce pari, plusieurs mesures sont prises. Il s’agit, entre autres, du renforcement de la direction des transports routiers pour améliorer la capacité de coordination et en pérennisant le financement de la sécurité routière, de mettre en place un système sûr et efficace d’intervention sur la voie publique, d’avoir des routes plus sûres par une meilleure prise en charge de la sécurité routière dans les infrastructures, de faire en sorte que tous les enfants du premier et second cycle bénéficient d’un enseignement minimum de 50 heures en sécurité routière dans l’année, mais aussi d’aider les candidats au permis de conduire de recevoir une bonne formation. Car, selon Aubin Jules Sagna, les chauffeurs professionnels sont impliqués à 75 % dans les accidents de la route. Il a informé que les piétons ont payé le plus lourd tribut ces dernières années.
Un lourd tribu payé par les piétons
En effet, les piétons ont représenté environ 35% des tués entre 2005 et 2007 avant d’atteindre 41% en 2008 et 46% l’année suivante. Pis, poursuit notre interlocuteur, « les enfants de moins de 12 ans représentent en moyenne 13% des tués, soit en moyenne 50 enfants par an ». Il souligne que le conflit accident véhicule léger/piéton est le plus présent dans les fiches des accidents parce qu’en registrant un taux 45%. Par contre, le pourcentage des passagers accidentés toutes catégories confondues avoisine 48% avec un nombre important de tués et de blessés. Face à ces chiffres alarmants, des jeunes leaders africains de sept pays de l’Uemoa, rassemblés autour du projet intercontinental (Afrique-Europe) ont sillonné, pendant 50 jours, plusieurs pays du contient pour sensibiliser les jeunes sur les accidents de la circulation.
Leur caravane qui a pris le départ 12 octobre à Niamey est arrivée au Sénégal ce week-end où les jeunes ont profité de cette journée mondiale du souvenir des victimes de la route organisé par l’Ong Laser international pour s’engager à lutter contre les accidents de la route. Dans leurs déclarations, les jeunes africains ont indiqué que les accidents de la route constituent la première cause de mortalité chez les jeunes de 15 à 19 ans car tuant plus de jeunes que le Sida et la malaria. Les caravaniers, qui ont sensibilisé plus de 150.000 jeunes sur les accidents de la circulation, ont déploré le mauvais état des routes des pays de la sous-région. Pour ces jeunes, la sécurité routière passe par la qualité des routes.
Eugène KALY
lesoleil.sn