«Karim, je dirai à ta mère que tu vis l’enfer» titrait vendredi dernier, le journal l’Observateur, en clin d’œil à l’extase affective de son ancien président de père qui, lors d’une visite des fameux chantiers de l’Anoci, avait lancé devant des Sénégalais éberlués son fameux : «Je dirai à ta mère que tu as bien travaillé». «Le pays», un autre quotidien de s’émouvoir, jeudi dernier, du «triste» sort de Karim Wade interdit de sortie du territoire national, soulignant que «l’équation à laquelle il doit trouver une solution dans ce contexte d’audition», est de devoir « rester cloué à Dakar alors que ses trois filles vivent seules dans un appartement parisien avec une femme de ménage». Ironie du sort, l’ancien président français, Nicolas Sarkozy, était entendu pendant douze tours d’horloge pour « abus de faiblesse » sur l’affaire Liliane Bettencourt, le même jour où Karim avait été auditionné pendant 15 heures de temps. Alors, d’entendre son cousin, affublé du sobriquet de «Pinochet» du fait de son arrogance, du temps de sa toute puissance, dénoncer une dictature d’Etat, a de quoi interroger sur la vanité des hommes.
L’opération Yeremandé serait-elle d’ores et déjà enclenchée pour jouer sur la sensibilité lacrymale des Sénégalais, si prompts dit-on à lâcher la proie pour l’ombre, pour manifester de la pitié et de la compassion à de supposés victimes. Comme dans l’affaire Béthio Thioune où il y a eu mort d’hommes dans des conditions de sauvagerie extrême. Alors que la seule question qui vaille est de trouver les coupables, complices et commanditaires présumés, il est des gens pour laisser les faits de côté et s’échiner à débusquer des règlements de comptes et autre acharnement politique. Il n’est pas rare non plus, comme ça été le cas lors de l’interpellation de Modibo Diop, présumé coupable de détournement de deniers publics, d’entendre des suppliques du genre : «Laissez-le en paix ! Il n’est pas le premier il ne sera pas le dernier». La faute incombant finalement à pas de chance.
D’ailleurs, n’est-il pas certains esprits malins pour suggérer que la traque contre les biens mal acquis en cours est une technique de diversion pour ne pas répondre aux attentes pressantes des populations en matière de lutte contre la cherté des denrées de première nécessité ?
Et les contempteurs de comparer la Cour de répression contre l’enrichissement illicite, réactivée par le pouvoir actuel, à un tribunal d’exception, dénonçant au passage l’instauration d’une police politique. Que n’ont-ils abrogé cette loi qui date de 1981 et qu’il juge inique ? La loi étant là, il s’agit de la respecter. Et contrairement à ce qui est distillé ici ou là, faisant remarquer que la Cour ne peut connaître des faits commis par d’anciens ministres appelés plutôt à comparaître devant la Haute Cour de justice, il se trouve que cela ne correspond ni à l’esprit ni à la réalité de la loi.
Elle indique clairement que le délit qui est établi court au moment où il est établi. En l’occurrence s’il est établi au moment ou vous n’occupez pas de fonction ministérielle, c’est ce moment là qui compte. La loi dit expressément : « le délit d’enrichissement illicite est constitué lorsque, sur simple mise en demeure, une des personnes désignées ci-dessus, se trouve dans l’impossibilité de justifier de l’origine licite des ressources qui lui permettent d’être en possession d’un patrimoine ou de mener un train de vie sans rapport avec ses revenus légaux ». Ce qui est différent par exemple des audits commandités sur les pratiques de certains ministres. S’il s’avérait que ces derniers devaient être poursuivis, ils le seraient devant la Haute Cour de justice.
Aussi, la terrible inversion des valeurs observable sous nos latitudes, dénote-t-elle d’une société qui marche sur la tête parce que, ayant été habituée à flirter de façon vénielle avec l’impunité. Qui ne se souvient de Amadou Kane Diallo sorti de prison au bénéfice d’une liberté provisoire après avoir transigé, vouloir retourner la situation à son profit en faisant de la prison un passage obligé pour toute personne qui aspire à diriger le pays. Même chose pour Abdoulaye Baldé qui, bien que humant l’air de la liberté, dit ne pas avoir peur de la prison car tous les grands hommes sont passés par là. Comme si toutes les privations de liberté s’équivalent. Que non ! Le milieu carcéral n’est pas un terrain neutre encore moins une blanchisserie. C’est un lieu de réclusion où surgit un sens qui réconcilie avec l’honneur ou plonge dans l’opprobre suivant ce qui vous est reproché. Se retrouver en prison parce qu’on s’est battu contre la corruption pour la liberté d’expression et la démocratie ne peut être comparable avec le fait d’y être logé pour trafic de drogue et détournement de l’argent public. Aussi, la lutte contre l’enrichissement illicite et toutes les formes de prévarication constituent-t-elles un passage obligé pour qui veut inscrire le Sénégal dans la voie de l’émergence. A défaut, péché mortel, ce sont les populations laborieuses et notamment la jeunesse qui continueront à être sacrifiés sur l’autel du renoncement.
Vieux SAVANE
sudonline.sn
Le plus grand malheur de notre pays vient du fait que dès nous élisons un Président, il passe ses trois années à chercher à massifier son parti ! Le Président Macky Sall qui voulait tromper son monde en déclarant : « je me fiche d’être réélu ou pas en 2017, l’essentiel est de réussir ce pourquoi les Sénégalais m’ont porté au pouvoir » ! Très belle prose qui m’avait fait applaudir des deux mains, mais force est de constater que le Président Macky est en train de déployer de grands efforts et une stratégie redoutable pour ne pas faire exception à cette règle néfaste ! Je suis déçu, parce que je suis convaincu que le Président qui se moquerait des pressions, des lobbys, des foucades de quelques marchands de chantages, et qui ne penserait qu’à l’intérêt général, non seulement aurait l’adhésion de plus de 70% de nos compatriotes, mais il serait réélu autant de fois que l’aurait permis notre Constitution ! Malheureusement, je pense être le seul à pouvoir agir ainsi, mais comment le faire si j’ai fui à mon corps défendant ! Je demande à tous mes compatriotes de prier pour l’avènement triomphal de ce Sénégalais qui aurait en ce moment 8 ans, selon un très grand érudit et médium de tous les temps en Afrique !
AIDA MBODJ !……..
SUTOUT PAS CETTE DE MERDE A L’ARP………
QU’ELLE AILLE SE FAIRE VOIR AILLEURS!……
LE SENEGAL EN A ASSEZ DE POURRITURES DE CE GENRE, SURTOUT D DE CETTE ESPECE..
MRDE ET BASTA …… »TCHIPIRI »……