Le chef de l’Etat sénégalais, Macky Sall, a invité mardi, le secteur privé national et international, ainsi que la diaspora sénégalaise ‘’à bâtir et à développer’’ un partenariat avec l’école, en vue de développer plusieurs lycées d’enseignement technique et de formation professionnelle.
M. Sall procédait à la pose de la première pierre du lycée technique et d’enseignement professionnel de la communauté rurale de Sandiara (20 km de Mbour).
Selon lui, la cérémonie de pose de la première pierre de ce lycée s’inscrit dans le cadre »d’une nouvelle approche qui place la formation professionnelle et technique au cœur de notre dynamique d’émergence, économique et sociale ».
‘’Cette approche sera soutenue par le développement d’un dispositif d’apprentissage et pour un renforcement qualitatif du secteur de l’artisanat, grand pourvoyeur d’emplois », a dit le président de la République.
»Pour le lycée de Sandiara, dont nous lançons aujourd’hui le chantier, et dont le financement est recherché, j’ai décidé de donner une contribution, pour une dotation de l’Etat du Sénégal, en mettant à disposition une enveloppe de 500 millions de francs CFA, à partir du budget de 2013’’, a promis le chef de l’Etat.
D’après lui, ce lycée comprendra, à terme, des filières modernes, en adéquation avec les potentialités du terroir, notamment dans les domaines de l’agriculture, de la pêche, du tourisme, de l’hôtellerie, de l’industrie, du bâtiment, des travaux publics et des services, tels que les technologies de l’information et de la communication.
‘’Ce lycée, dans son essence, contribuera, à n’en point douter, à réduire les effets des inégalités sociales et économiques sur la réussite scolaire. C’est parce que nous avons bien compris le processus de déscolarisation. Cet établissement pourra incarner l’école de la seconde chance, en favorisant une personnalisation des parcours et des élèves, selon les vocations et les aptitudes’’, a indiqué le président de la République.
Il a souligné que la mise en œuvre de la réforme de la formation professionnelle et technique s’inscrit dans les deux axes prioritaires du département en charge de ces domaines-là.
Il s’agit du développement de la formation professionnelle par l’ouverture des établissements techniques et professionnels sur le milieu du travail et de leur environnement. Le deuxième axe prioritaire c’est, selon lui, l’action sur le secteur de l’éducation, de l’apprentissage et du développement de l’artisanat.
Au ministre en charge de la formation professionnelle, Sall a dit tout son souhait de voir la dimension apprentissage au cœur des activités de son département.
‘’L’enseignement professionnel à partir du BFEM (Brevet de fin d’études moyennes) et du Baccalauréat est bien, mais il faut penser à tous ces élèves exclus du système éducatif dès la classe de CM2 et qui n’ont pas eu la chance d’atteindre le collège et qui ont le droit d’avoir une seconde chance et d’avoir une qualification dans les filières ainsi identifiées’’, a déclaré Macky Sall.
‘’Dores et déjà, nous avons trois centres de formation, en partenariat public-privé, qui viennent d’être créés dans les secteurs de l’agro-industrie, du bâtiment et des travaux publics, ainsi que des activités portuaires et logistiques à Dakar’’, a-t-il signalé.
‘’La vocation pluridisciplinaire du futur lycée de Sandiara me force à insister sur un secteur économique qui, j’en suis sûr, occupera une place de choix dans les filières d’enseignement qui seront dispensées’’, a-t-il encore dit.
Je me réjouis beaucoup que le Président de la République ait enfin pris en considération ce que je ne cesse de rabâcher depuis des mois dans mes différentes contributions relatives à une possible reforme du système d’apprentissage au Sénégal, à une exception près! Monsieur le Président de la République a bien compris les enjeux de la formation professionnelle en préconisant, comme je l’ai fait une orientation des jeunes à partir du BEFM, sans oublier ceux qui sorte du circuit après le CM2. Je suis d’accord avec vous monsieur le Président, mais pour éviter que cette situation se recompose de manière spontannée, on devrait étudier l’éventualité de rendre obligatoire l’éducation scolaire jusqu’au BFM, ou bien jusqu’à la 3ème et ensuite orienter vers des filières de métiers en adéquation avec nos besoins sans oublier l’export pour les entrées de devises. Pour résumer, je suis satisfait de voir que le Président Macky Sall s’informe pour prendre à compte les modestes contributions de ses concitoyens, de quelques bords politiques auxquels ils appartiennent . Bravo!