La loi prévoit que les anciens chefs d’Etat soient mis dans des conditions de vie convenables mais les exigences du Président Wade indisposent son successeur, Macky Sall, qui rechigne encore à lui conférer un statut par décret.
Plus de 7 mois après son départ du pouvoir, le Président Abdoulaye Wade s’impatiente de voir son successeur, Macky Sall, signer le décret lui conférant le statut d’ancien chef d’Etat. Les interventions de chefs d’Etat en exercice comme Ali Bongo Ondimba, Alassane Dramane Ouattara, Ernest Baï Koroma et Goodluck Jonathan n’ont pas encore eu raison de la lenteur de Macky Sall.
Les avantages accordés à Abdou Diouf
Le Président Wade n’avait pas attendu aussi longtemps pour déterminer le statut de Abdou Diouf et lui fixer les conditions de sa prise en charge. Quarante-cinq jours après le départ de son prédécesseur en 2000, le Secrétaire général de la présidence de la République, Ousmane Masseck Ndiaye, avait fait préparer un décret qui rognait les avantages qui étaient accordés à Léopold Sédar Senghor. Ainsi, Abdou Diouf avait droit à son salaire de chef d’Etat qui se chiffrait autour de 450 000 francs par mois. Aussi, il avait droit à des collaborateurs dont deux gardes du corps, un majordome, un chauffeur et une voiture. Très vite, le Président Wade reviendra à de meilleurs sentiments vis-à-vis de l’ancien Président Diouf et demanda à son conseiller juridique de lui préparer un nouveau décret qui alignerait les avantages consentis aux anciens chefs d’Etat sur ceux de leurs homologues français. Ce nouveau décret ne sera jamais signé ; néanmoins, le Président Abdoulaye Wade décida d’affecter à Abdou Diouf la somme de 9 millions francs Cfa par mois tirés des fonds politiques de la présidence de la République. Il se dit d’ailleurs que, lors de son dernier séjour à Dakar, Abdou Diouf avait entretenu le Président Macky Sall des avantages que lui allouait le Président Wade et que Macky Sall aurait décidé de continuer à lui assurer le même traitement.
Wade demande la Résidence de Popenguine, un salaire de 9 millions par mois, 5 gardes du corps, 2 assistantes, 2 chauffeurs, 2 véhicules, un majordome, un cuisinier…
Quand la presse avait évoqué le courroux du Président Wade du fait que son statut d’ancien chef d’Etat ne lui était pas encore reconnu avec les avantages qui vont avec, le Président Macky Sall avait instruit le ministre Bruno Diatta, chef du protocole de la présidence de la République de se rapprocher de l’ancien chef de l’Etat pour connaître ses attentes. Ainsi, Abdoulaye Wade demanda que le salaire de 9 millions de francs qu’il payait à Abdou Diouf soit fixé dans un décret et qu’il lui soit affecté 5 gardes du corps, un majordome, un cuisinier, deux chauffeurs, deux véhicules, deux assistantes et une résidence. Le Président Wade voudrait garder le personnel qui était à son service du temps où il exerçait les fonctions de président de la République. Mais aussi, Me Wade voulait leur maintenir le même niveau de salaire. Ainsi, voulait-il garder notamment ses assistantes Mme Mbaye et Mme Sow, ses gardes Abdoulaye Diène, Baye Moussa Bâ dit Bro et Lamine Faye. Il reste que depuis que Mme Mbaye a trouvé un nouveau travail à la société Dangote, le Président Wade semble pouvoir se contenter d’une seule assistante. Il faut dire qu’en France, le président Wade dispose déjà d’un véhicule qui lui a été affecté par l’ambassade du Sénégal à Paris.
Mamour Cissé : «Il ne faut pas clochardiser le statut d’ancien chef de l’Etat»
Des proches du Président Wade de demander que la résidence présidentielle de Popenguine lui soit affectée. Le Président Macky Sall oppose une fin de non-recevoir à une telle demande. Ainsi, Samuel Sarr et Mamour Cissé ont cherché à lui trouver une résidence à Dakar que paierait l’Etat du Sénégal. Ils avaient jeté leur dévolu sur une villa sise à Mermoz, gérée par l’agence immobilière Hortalla, pour un loyer mensuel de l’ordre de 3 millions de francs. Seulement, le propriétaire de ladite villa exigeait 3 années de loyers à payer en avance. La Direction du patrimoine bâti de l’Etat, en raison de ses procédures administratives, a estimé que la dérogation maximale qu’elle pouvait consentir serait de payer 3 mois de loyer en avance. Les demandes du Président Wade seraient évaluées au total à plus de 25 millions de francs Cfa par mois.
De toute façon, l’ancien ministre d’Etat Mamour Cissé qui reconnaît s’être rapproché du ministre Bruno Diatta pour inciter à la signature d’un décret fixant le statut du Président Wade, estime que le Président Macky Sall ne devrait pas autant traîner les pieds. Le leader du Psd/Jant bi qui a assuré les fonctions de directeur de Cabinet adjoint du Président Wade informe que Bruno Diatta lui aurait affirmé que le Président Macky Sall aurait fini de signer le décret et que le personnel devrait être pris en charge à compter du mois de novembre 2012. Mamour Cissé considère que «quel que soit le statut ou les avantages qui lui seront donnés, on ne doit pas clochardiser le statut d’ancien chef de l’Etat». Samuel Sarr insiste : «Macky Sall n’a qu’à dire clairement ce qu’il consent pour le Président Wade et que ce soit clairement déterminé dans un décret. Je ne crois pas qu’il puisse refuser au Président Wade ce qu’il accepte pour le Président Diouf.»
lequotidien.sn
Je doute vraiment du professionnalisme et de la cohérence des journalistes. Vous avez monté trois ans durant une champagne de conspiration et de dénigrement de WADE, même si par ailleurs il n’est pas exempt de tout reproche, tout de meme convenes que c’est normal qu’il beneficier du meme trait event qu’il a accorde à Abdou diouf et qui va être renouvelé par Macky en faveur de DIOUF. Soyez au moins honnête dans le traitement que vous faites sûr ce subject.