Les huiliers invitent l’Etat à appliquer les mesures arrêtées pour la commercialisation de l’arachide dont la fermeture des frontières, estimant que si cela n’est pas fait, il y aura ‘’un réel danger pour les prochaines semences et la filière dans son ensemble’’, indique un communiqué transmis à l’APS.
Le ministre du Budget a récemment annoncé devant les députés la »fermeture des frontières pour permettre un approvisionnement correct des industries en graines et des semences pour le pays’’, rappelle le texte.
Selon le communiqué, ‘’les huiliers ont reconnu que ces annonces n’ont pas été suivi d’effet sur le terrain’’. Ils appellent ‘’à une application des mesures arrêtées par les autorités à savoir, la fermeture des frontières sans quoi il y aura un réel danger pour les prochaines semences et la filière dans son ensemble’’.
Les huiliers font état très de ‘’très peu de graines acheminées vers leurs usines’’ et déplorent en même temps ‘’une forte présence étrangère, qui propose des prix spéculatifs nettement supérieurs à celui arrêté par l’Etat’’.
‘’Plus de 10 jours après l’ouverture officielle de la campagne de commercialisation de l’arachide, les trois grandes industries de l’huile du pays (SUNEOR, NOVASEN, CAIT) constatent que très peu de graines ont été acheminées vers leurs usines’’, indique le document.
Lors d’une rencontre, ‘’ils ont rappelé la disponibilité d’un financement de 60 milliards de FCFA mis en place, pour l’achat de la récolte arachidière’’, mentionne le texte.
Ces huiliers ont déclaré, dans le texte, faire face à »une forte présence étrangère, qui propose des prix spéculatifs nettement supérieurs à celui arrêté par l’Etat’’.
Le communiqué précise que ‘’cela n’épargne pas les opérateurs, qui ne peuvent plus mener leurs activités dans ce contexte de concurrence déloyale faite à l’insu de l’Etat et des corps de contrôle’’.
Le texte relève que ‘’l’Etat, selon des sources, reste devoir aux huiliers et opérateurs plusieurs milliards de francs au titre de semences et subvention du prix au producteur des années 2011 et antérieures’’.
Les huiliers rappellent que ‘’la dernière campagne a connu un échec, car ils n’ont pu collecter que 35 000 tonnes, représentant le 10e de leur capacité de trituration (soit 1 mois d’activité)’’.
Selon eux, ‘’tout nouvel échec aboutirait à une fermeture des usines, mettant en chômage des milliers de pères de famille’’.
SDI/OID/AD