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ENSEIGNEMENT DU FRANÇAIS AU SENEGAL : Plus de 80 % des candidats au Bfem ont zéro en dictée

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La Place du souvenir africain abrite, les 28 et 29 avril 2010, les journées pédagogiques de l’Association des professeurs de français du Sénégal (Aspf). Il a été révélé lors de cette rencontre qu’au cours de ces dernières années, plus de 80 % des candidats au Bfem ont zéro en dictée.

Le président de l’Association des professeurs de français du Sénégal (Aspf), Baytir Kâ, a révélé à Dakar que ces dernières années, les statistiques au Brevet de fin d’études moyennes (Bfem), ont montré « que plus de 80% des élèves ont la note zéro en dictée et très peu réussissent leur épreuve de dissertation », proposant de se pencher sur la question de l’avaluation.

« Aujourd’hui, nous vous convions à une réflexion sur l’évaluation car il faut le reconnaître, c’est une lapalissade que de dire que c’est un problème extrêmement important dans le système éducatif. Ces journées pédagogiques nous donnent l’occasion de réfléchir aussi sur nos méthodes, nos contraintes, nos erreurs… Car, en évaluant l’élève, on doit faire une auto évaluation. Et comme disait l’autre, évaluer c’est juger et « qui peut juger sans frémir », a-t-il expliqué, lors de la cérémonie d’ouverture des journées pédagogues de l’Aspf, qui se tiennent du 28 au 29 avril 2010 à la Place du Souvenir Africain.

En conviant les professeurs de français « à un plateau d’excellence », l’Aspf compte s’appuyer sur le concours de tous ces membres et de tous les ordres pour relever les défis de la mobilisation pour l’efficacité dans leurs actions pédagogiques. « La tâche est rude, nous en sommes conscients, mais avec le génie humain il est possible de les relever », a confié Baytir Ka.

Mieux, l’Aspf a un programme qui vise à doter de manuels scolaires et de revues les bibliothèques, à organiser des sessions de renforcement pédagogique à l’intention des professeurs de français. D’ores et déjà, elle a scellé un partenariat avec plusieurs associations et structures, notamment la Sspp Le Soleil qui a récemment lancé un concours d’écriture pour sa maison d’édition, mais aussi avec les directions du livre et de la lecture et de la Francophonie pour l’organisation du concours national d’orthographe.

Par ailleurs, au cours de ces deux jours d’échanges, il est prévu trois communications axées sur l’évaluation en général et dans le Moyen et le Secondaire en particulier. Le ministre de l’Education, Kalidou Diallo, a souligné que le français est transversal dans l’enseignement. « Quand on est bien en français, on l’est dans les autres matières. Donc, il est important que les élèves aient un niveau acceptable dans la langue d’enseignement. J’attends avec beaucoup d’intérêt vos conclusions », a-t-il poursuivi.

Maké DANGNOKHO

lesoleil.sn

1 COMMENTAIRE

  1. Triste constat!! Ici en France où je vis, je suis régulièrement consulté par des Français de mon entourage pour l’orthographe d’un mot, ou le sens d’un autre mot. Je dois vous dire que je suis âgé de soixante dix ans, et que je suis sorti de l’Ecole Normale William Ponty, entre 1958 et 1961, quand elle était encore à Sébikhotane. Et même quand on avait réussi le concours d’entrée, qui n’était pas très facile, il fallait réussir son BEPC, pour accéder à Sébiil C’est pour vous dire!!!!
    Nous avions une formation autrement plus sérieuse!! Dommage! Je crois que cette école a commencé à décliner quand elle a été déplacée à Thiès! Quel gâchis!!

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