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Moubarack Lô appelle les mourides à investir dans l’agrobusiness

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L’économiste Moubarack Lô, ministre-directeur de cabinet adjoint du président Macky Sall, a préconisé mardi à Touba (Centre) la création d’une  »agence de développement multisectoriel » et appelé la communauté mouride à investir dans l’agrobusiness.

 »J’appelle toute la communauté mouride de Touba et de la diaspora à investir dans l’agrobusiness. […] Il faut qu’elle investisse dans l’agrobusiness et l’industrie », a dit M. Lô dans un entretien avec l’APS.

Moubarack Lô, co-auteur d’une étude sur l’impact du Magal sur l’économie sénégalaise, soutient que cet événement génère  »plus de 100 milliards de francs CFA ».  »Pour que Touba puisse bénéficier de tous ces milliards, il faut qu’il y ait des investissements », a affirmé M. Lô, ingénieur statisticien-économiste diplômé de l’Institut d’études politiques de Paris (France).

 »Il faut que Touba développe la production locale des biens consommés pendant le Magal », a-t-il suggéré, citant les produits maraîchers dont la tomate, la salades, mais aussi les jus de fruits.

Moubarack Lô estime aussi qu »’on devrait développer des sociétés de transport ayant pignon sur rue à Touba » et mettre en place une holding, c’est-à-dire une société active dans plusieurs branches d’activité.

 »L’Etat devrait accompagner l’aménagement de Touba par une agence de développement multisectoriel, pour appuyer la communauté rurale. Cette dernière n’a pas la capacité de prendre en charge l’aménagement de Touba », a-t-il ajouté.

Cette agence, à son avis, devrait s’occuper en même temps de l’électricité, de l’assainissement, de la sécurité, des ordures, etc.  »Cette agence doit travailler avec les services classiques de l’Etat, tout au long de l’année. »

1 COMMENTAIRE

  1. Comment mobiliser des personnes dont la vie ici-bas ne mérite qu’on y accumule des richesses matérielles, quand bien même ils considèrent le travail comme une prière ? Ceux qui, au sein de cette communauté, ont d’énormes moyens financiers n’ont rien à faire d’un développement économique comme le préconisent nos gouvernants.
    Le Gouvernement du Sénégal devrait plutôt encourager des milliers de jeunes qui disposeraient d’au moins un million de FCFA en apport personnel à unir leurs efforts et leurs moyens financiers pour la création de petites et moyennes entreprises comme le fît un pays comme l’Italie, depuis plus de quarante ans avec succès.
    La création prochaine de cette Banque Sénégalaise dont on parle depuis l’ancien Président Abdoulaye Wade, avec madame Khady Guèye ex FPE pourrait nous y aider. Il faut reconnaître que nos jeunes compatriotes n’ont pas la culture de la mutualisation de moyens pour la création d’entreprise, mais nos experts, nos opérateurs économiques devraient les y aider.
    Combien de populations de l’intérieur du Sénégal ont quitté leurs « bleds » au 15ème siècle pour aller s’installer ailleurs. Les Lébous de la Région du Cap-vert, actuelle région de Dakar, dont mon aïeule, n’eurent-ils pas quittés le Djiolof pour venir à M’bao avant que d’autres n’aillent à M’boukhêêkh, actuel emplacement du stade Léopold Sédar Senghor ?
    Qu’est-ce qui empêcherait au gouvernement Sénégalais d’organiser la transplantation de 500.000 sénégalais âgés de 25 à 40 ans vers la région du fleuve, à Tambacounda ou à Kédougou, pour que dans moins de vingt ans ils y développent une véritable agriculture moderne dont leurs descendants profiteraient. Quand les paradigmes du développement changent à ce point depuis une quinzaine d’années seulement, le gouvernement du Sénégal a le devoir et l’obligation de prendre de grandes mesures incitatives, au lieu de faire dans le saupoudrage avec des solutions qui se limiteraient sur les traces des sentiers battus qui ne mèneraient qu’à une sorte de catharsis pour un temps.

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