Le Chef de l’Etat, Macky Sall « peu satisfait » du dispositif général de la communication d’Etat, a instruit ses conseillers de produire une note d’évaluation des neuf premiers mois de son pouvoir, pour l’ensemble des services de l’Etat, de la formation présidentielle, l’Alliance pour la République (Apr) et des partis politiques alliés. Une manière de soigner, de lifter et de ripoliner, sans le dire, l’image du chef – qui est la clé de voûte des institutions -, de plus en plus malmenée par une opposition ragaillardie, offensive et expérimentée qui n’entend pas se laisser mener par le bout du nez.
Le diagnostic concernerait la présidence de la République, les ministères, les directions générales et les sociétés nationales. Mais avant, une étude commanditée par le chef lui-même avait pointé « le manque de coordination, d’articulation et de cohérence des unités de communications ministérielles dans lesquelles les conseillers en com’ sont plus soucieux de l’image de leurs ministres que celle des ministères », nous apprend un consultant externe du chef. Ledit rapport avait pointé du doigt, « des cloisonnements stupéfiants et dysfonctionnements surprenants notés aussi bien à la Présidence, au gouvernement que dans le parti au pouvoir l’Apr ».
A coup sûr, le chef de l’Etat va opérer de profonds bouleversements et mutations des services de l’information gouvernementale avec « sûrement » la nomination de porte-parole dans chaque ministère, des réunions périodiques et régulières pour caler des agendas de com’ et des éléments de langage en vue mieux informer, nous confie-t-on. La bataille de l’opinion ne sera jamais gagnée d’avance. Il est de loin plus facile et confortable de s’opposer que de diriger. Le régime de Macky Sall est ainsi confronté à la dure réalité du pouvoir.
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