A la suite de l’annonce du licenciement de quatre de ses éléments, le patron de la 2Stv El Hadj Ndiaye, rechignait à donner sa réaction dans les colonnes du journal Le Quotidien. Hier, il a finalement réagi à l’accusation de licenciement abusif lors d’une conférence de presse dans les locaux de son entreprise.
Finalement le patron de la chaîne de télévision privée 2Stv a donné sa version sur le licenciement de quatre de ses agents. Sûr de son bon droit, il brandit le motif de l’abandon de poste. Selon El Hadj Ndiaye, qui s’adressait à la presse, hier dans les locaux de son entreprise, les journalistes Mody Gaye, Moustapha Ndoye, Oumy Ndoye et le technicien Pape Samba Wane ont commis des fautes graves. Ils sont coupables, à ses yeux, de s’être absentés pendant leurs heures de travail alors qu’une note de service indiquait clairement que les agents devaient être à leur poste entre 9 H et 18 H. «J’ai une entreprise privée, je ne suis pas l’Etat. Je ne vois pas où est le problème si je licencie quelqu’un. C’est des gens qui ont fauté et que j’ai renvoyés», se justifie-t-il.
A l’entendre, la décision n’a rien d’abusive. Les travailleurs remerciés ont reçu des demandes d’explication et les réponses fournies n’étant pas satisfaisantes, il a choisi de sévir. «J’ai une entreprise, je vais l’assainir», annonce-t-il.
Se basant sur ce qu’il connaît du droit du travail, M. Ndiaye avance que la loi lui permet de se séparer de ses employés en qui il n’a plus confiance. Cependant, une des employés remerciés a retrouvé la confiance du patron de 2Stv. Après avoir reconnu ses fautes et expliqué qu’elle ne pourrait respecter les horaires, Oumy Ndoye a demandé et obtenu un statut d’animatrice indépendante.
«J’ai licencié 4 personnes, d’autres vont suivre»
Cependant, El Hadj Ndiaye ne compte pas s’en arrêter là. Il compte bien se débarrasser de tous ceux qui ne travaillent pas. «J’ai licencié quatre personnes, d’autres vont suivre», menace-t-il. Ajoutant : «Je ne vais pas licencier à tort et à travers, mais je nettoie d’abord. S’ils ne travaillent pas, je ne vois pas pourquoi je les laisserai pour en licencier d’autres». La question du licenciement économique est revenue. «Il y a des charges. Je préfère licencier des gens, leur payer leurs droits plutôt que de fermer les portes de l’entreprise à cause de personnes qui ne travaillent pas. Je ne vais pas faire faillite à cause de gens qui ne travaillent pas», tonne le patron de 2Stv.
Mais même si la décision a été annoncée, El Hadj Ndiaye pourrait revoir le nombre d’agents à remercier à la baisse. La baisse des impôts envisagée pourrait impacter sur cette solution, pour faire face aux difficultés rencontrées. «Le licenciement économique ne se fait que dans le temps», rassure-t-il.
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