L’Etat du Sénégal est très déterminé à aller jusqu’au bout dans le cadre du recouvrement des deniers publics. En effet, la plainte déposée à Paris contre une vingtaine de dignitaires de l’ancien régime constitue une preuve à laquelle l’Etat du Sénégal a lancé l’offensive pour reprendre les fonds du contribuable placés à l’étranger. Les avocats commis par le Sénégal se trouvent actuellement à Paris où ils ont officialisé la plainte de l’Etat du Sénégal contre Karim Wade et Cie.
Par ailleurs, l’Etat a demandé au Procureur de désigner un juge d’instruction qui, ensuite, devrait saisir la Brigade financière de Paris pour rechercher des éléments de preuve.
Seuils les ignares vont mordre à cet hameçon cousu de fils rouges et blancs ! Qui peut croire que ces anciens « barons » du Régime d’Abdoulaye Wade seraient assez bêtes de « planquer » des milliards en France, s’ils en avaient ?
Qui ignore qu’il y a d’autres pays où on ne prendrait aucun risque en y déposant de fortes sommes ? Heureux, ces Avocats qui ont flairé le filon, ils vont au moins encaisser quelque dizaines de milliers d’Euros de prévisions pour démarrer leur « job »
Quand bien même il y aurait plainte devant la Justice Française, ce ne serait jamais en référé, et la procédure demanderait au moins cinq bonnes années avant qu’elle soit devant les juges, éventuellement.
Demandez aux organisations qui prétendaient lutter contre les biens « mal acquis » de feu Omar Bongo et de son fils, du Président Denis Sassou N’guesso du Congo, de N’guéma, père et fils, de la République de la Guinée Equatoriale. Après plusieurs années de Procédure, ces Organisations de la Société Civile Franco-Africaine établies en France ont toutes été déboutées, par ce qu’aucune n’a pu prouver que ces biens sont d’origine douteuse.
Dites, messieurs les journalistes que pour se débarrasser de cette patate chaudes, nos Gouvernants ont choisi de procéder ainsi, en attendant de s’en laver les mains, tout en faisant poireauter le bon peuple, celui qui a cru pendant des mois que ses milliards étaient planqués quelque part dans le monde, ce qui aurait retarder les plans de développement des nouveaux arrivants aux affaires.
Ceux qui pensaient que diriger un Etat, un peuple était facile, commencent déjà à s’en mordre les doigts, face aux exigences quelque fois déraisonnées de nos compatriotes qui devraient savoir que ni Abdoulaye Wade hier, encore moins Macky Sall aujourd’hui n’avaient, n’ont une baguette magique pour résoudre nos problèmes qui se sont accumulés depuis les années 70 !
Je terminerais en citant un proverbe Tunisien : « La différence entre un désert et un jardin n’est pas l’eau mais l’homme »