A Thiès, le business des cheveux gagne du terrain. Les jeunes filles célibataires, suivant les recommandations de féticheurs, usent de tous les stratagèmes pour dénicher la perle rare. Ainsi, après les cadenas, les cheveux des hommes ont toujours la cote.
Dans la Capitale du rail, Thiès (70 km de Dakar) le business des cheveux se révèle très lucratif. Les touffes d’hommes noirs sont cédés entre 8 000 et 10 000, et ceux des blancs à 25 000 et 50 000 francs CFA. Conséquence d’une croyance de plus en plus ancrée dans les consciences, ce « trafic » fait plus d’un heureux dans les salons de coiffure. En à croire à nos confrères du quotidien de Médina, les femmes soucieuses de se faire passer la bague au doigt, usent de tous les moyens pour arriver à leurs fins. Elles poussent le culot jusqu’à aller dénicher les objets les plus improbables suivant les recommandations des féticheurs qui, pour les aider à réaliser leurs rêves, demandent des cheveux d’homme.Un coiffeur de déclarer dans les colonnes de L’Observateur: « les femmes peuvent débourser une fortune pour obtenir des cheveux d’hommes âgés de 40 à 45 ans. Elles ne veulent pas de cheveux de vieillards » car selon elles, cela peut contribuer à prolonger leur célibat. ». Les cheveux des blancs sont très prisés pour les candidats à l’émigration. Meta Kandé la quarantaine sonnée, coiffeur en centre ville, est très sollicité par les jeunes candidats à l’émigration car son salon est le point de chute des européens. Ces derniers casquent cher pour obtenir les cheveux des « toubabs » vendus entre 25 000 et 50 000 francs CFA. « Les marabouts demandent aux gens qui veulent émigrer les cheveux de blancs, synonyme d’ouverture et de chance pour la confection de gris gris » argue Meta Kandé. Il ajoute que c’est ce petit trafic (la vente de cheveux) qui lui permet de faire face aux factures d’électricité et aux nombreuses dépenses.
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