La jeune poétesse sénégalaise Mame Famew Camara a présenté, samedi, à Dakar, son premier recueil de poèmes intitulé « Si loin, si près », une vaste interrogation sur la vie humaine, selon son préfacier Mariama Ndoye Mbengue, Directrice du livre et de la lecture.
»La littérature pour est comme une thérapie. Quand je lis, je suis dans un autre monde. Je vis les histoires. C’est ce qui explique l’intérêt que je porte à la lecture », a dit l’auteur dans un entretien avec la presse.
Le livre « Si loin, si près », de Mame Famew Camara a été présenté au cours d’une cérémonie de lancement à la Maison des écrivains keur Birago Bou Bess au Point E, un quartier résidentiel de Dakar.
‘’C’est comme le spleen dont parlait Baudelaire : je lis et je me sens bien, j’écris et je me sens bien. Donc, la littérature pour moi est une thérapie. Elle me permet de m’extirper. J’ai les pieds ici mais la tête ailleurs », a-t-elle confié.
Expliquant le titre du recueil, elle déclare : »Si près d’être poétesse parce que j’ai écrit un recueil de poème, mais aussi si loin de l’être parce que c’est mon premier poème et je dois en écrire d’autres. »
»Si près et si loin d’être engagée parce que j’écris des poèmes où je décris la société, les tares de la société et d’autre part, c’est lyrique. Je dis ce que je pense, je décris mes émotions », a souligné Mame Famew Camara.
Se définissant comme une poétesse engagée, la jeune écrivaine refuse de se »taire pour défendre l’injuste ». »Je ne saurais être indifférente aux réformes sociales mises (en œuvre pour) ma société », a-t-elle déclaré.
»Etre poétesse pour moi, c’est être à l’écoute des autres, leur permettre de s’évader, mais aussi de se retrouver dans leur propos. Je dirais que ma poésie est contenant mais aussi contenu ».
Pour Mariama Ndoye Mbengue , le livre »Si loin, si près » est »une vaste interrogation sur la vie humaine ». »Par des mots simples, en recherchant l’harmonie des assonances sans en être l’esclave, Mame Famew partage ses émois », a-t-elle écrit dans la préface du recueil.
De Mame Famew, elle dit que c’est »la poétesse au cœur endolori qui voit en ces petits mendiants +des enfants qui tendent l’âme+ et non la main. Elle s’émeut parce que l’océan étant +dépouillé+ +la mère-mer n’enfante plus+ ».
Pour Mohamet Moustapha Kounta de la Faculté des sciences et technologies de l’éducation et de la formation (FASTEF) de Dakar, dans »ce recueil de 48 poèmes courts et très denses se distille goutte par goutte l’amour de la vie. On voit à travers ce livre l’idée de la vie ».
Pour Mamadou Kandji de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar (UCAD), »+Si loin, si près fait+ ressortir l’image du tissage, de l’affection à la page 49 avec le poème la +Magie de l’affection+ ». Ce recueil de 60 pages, explique-t-il , »récuse tout dogmatisme de l’esthétique ».
La cérémonie de dédicace qui a été présidée par Alioune Badara Bèye de Association des écrivains du Sénégal a vu la présence des personnalités du monde littéraire, mais aussi également des parents et amis de la jeune poétesse.
L’Harmattan-Sénégal qui a publié le recueil a été représentée par Mame Ngoné Faye.
Née à Dakar en 1984, Mlle Camara s’est spécialisée en culture et en communication. C’est une passionnée d’art, particulièrement de poésie et de peinture. Senghor, Baudelaire, Mauriac et Jean Paul Sartre lui ont donné le goût d’écrire.
FD/ASG