Macky Sall se «démaquille» ! Il a rangé dans la trousse à maquillage, la poudre matifiante compacte, le fard à paupières, le pinceau « boule », la terre de soleil et le mascara noir. Il a tourné le dos au maquillage donnant de l’éclat au teint. L’acteur étouffe dans les coulisses de l’homme d’Etat «secret», celui qui se drape du voile du mystère. Le demi-dieu a choisi de paraître sous des traits plus naturels. Il a compris que le «beau n’a pas besoin des ornements de l’art». Car le beau, c’est ce qui apparaît à première vue, sans intermédiaire, dans sa nudité. Macky Sall, tel qu’il est ! Le comédien a «tué » le personnage.
Le président de la République avait affiché, au début de son mandat, un certain désintérêt par rapport à l’appétit du pouvoir, en faisant l’annonce de réduire le mandat présidentiel à 5 ans et de renoncer aux deux ans auxquels il a droit. Mieux, Macky Sall avait soutenu qu’il ne se fait pas de fixation sur un second mandat. Il a résumé tout cela dans une belle formule : «la patrie avant le parti !». Ce qui faisait de lui un homme libre de tout calculs politiciens, avec comme seul horizon des résultats tangibles pour élever d’un ou de plusieurs crans le Sénégal. Ce Macky Sall-là se retire petit à petit derrière le rideau, dans les coulisses, pour laisser apparaître sur la scène un chef d’Etat qui a fini de prendre goût au pouvoir.
Celui qui ne se faisait pas de fixation sur un second mandat, semble poser sa victoire à la présidentielle de 2017 comme un impératif. C’est tout le sens de la directive donnée aux directeurs généraux des structures publiques affiliées à sa formation politique, l’Alliance pour la République (Apr), le jeudi 7 février dernier : «perdre les élections dans sa localité, c’est perdre son poste de DG». Visiblement agacé, Macky Sall ne supporte plus d’être pris en tenaille par de puissants alliés qui ont un vécu politique. L’opération de massification de son parti lancée depuis quelque temps est la preuve que celui que les Sénégalais ont élu veut s’émanciper et cela ne peut pas se faire en dehors de forces politiques dont il a la maîtrise. C’est pourquoi il veut accélérer la cadence, mais sait que les choses ne sont pas si simples et c’est ce qui l’agace.
La psychanalyse de certaines de ses sorties maladroites trouve réponse dans ce sentiment ambivalent d’être grand et petit à la fois : grand, parce que c’est l’homme le plus puissant du pays, mais petit, parce qu’il ne parvient, pour l’heure, à desserrer l’étau des alliés «encombrants». L’implantation inachevée de son parti n’est pas pour faciliter les choses. C’est pourquoi il jette ses hommes dans le combat de la massification pour pouvoir prendre l’initiative du divorce avec ses alliés, à défaut de les phagocyter.
Le temps est précieux pour réaliser ce projet et la précipitation génère forcément des maladresses préjudiciables à l’image du Président « désintéressé ». D’où cette avalanche de promesses pour rallier le maximum de cibles dans son camp. Seulement, ces promesses désacralisent la parole et il y a fort à craindre…
Bacary Domingo Mane
sudonline.sn
Quand on ne s’est pas prepare pour etre president de la republique, ca termine toujours dans le cafouillage et la cacofonie. La position de chef d’etat est trop serieux pour ne se baser que sur des bonnes intentions et la communication. Un gouvernement vertueux, la rupture, la bonne gouvernance, la patrie avant le parti etc sont des slogans de communication parce nous tous nous savons que ce sont des actes une fois concretises et pratiques dans nos vecus quotidiennes peuvent etre benefiques pour le pays.
Mais le plus important et les prealables devaient etre une bonne etude de ces slogans, les theorises et en definir une philosophie de pratique, pour en un mot y mettre un contenu. Ceci demontre que les tenants du pouvoir n’ont jamais eu un projet de societe bien reflechi. C’est pourquoi il y a des milliers de slogans louables mais qui ne peuvent pas etre appliques en pratique politique.
Macky a ete directeur de societe, ministre, ministre d’etat, president assemblee nationale, mais il n’a pas ete un vrai politicien talentueux, charismatique, visionnaire et leader. Les evenements politiques ont tourne a sa faveur, avec l’absence d’un candidat unique au sein de benno siggil senegal et les tergiversations de idrissa seck.
Ceci demontre encore une fois que les charges de president de republique demande un travail au prealable sur un projet de societe, avoir une vision et beaucoup d’experience politique par la lecture des differentes ideologies, les differents trajecyoire de developpement passant du developpement des occidentaux avec la revolution industrielle, de celui du japon avec japanese incorporation, de celui des dragons d’Asie Coree, Singapour, Taiwan, jusqu’a recemment avec les pays emergents du BRIC.
L’economie et les finances sont maintenant deux domaines essentiels que tout futur leader doit maitriser pour aller tres rapidement vers les politiques efficace de developpement.
En plus de cela il faut une base populaire solide pour avoir la conscience tranquille et mettre tous tes efforts vers les politiques et programmes de developpement. En ce moment voila ce qui a rattrape Macky Sall. En recoltant 25% au premier tour, il avait besion des autres pour remporter le second sur Wade. Moins d’une annee spres sa victoire il tergiverse a savoir continuer sur sa lancee d’etre un president de rupture redresser l’Etat, booster l’economie, remettre en place les bonnes valeurs, redonner confiance aux senegalais pour la justice et la transparence etc. Pour reussir tout cela il doit etre un president moins politique et prendre en soit le risque de faire un seul mandat.
Au cas contraire, il se preoccupera avant tout de mettre en place une base politique populaire sur lequel il va compter et s’appuyer pour pouvoir durer au pouvoir avant d’entamer les chantiers du developpement. Ces evenements de ces derniers jours semble montrer que Macky a opte pour la seconde option. Dans ce cas, le senegal doit encore se preparer a vivre que de la politique et que les vrais problemes a solutionner doivent encore attendre jusqu’a ce que le pouvoir de Macky Sall finisse de solidifier sa base polique populaire.
Boumiputra
Bien vu, Boumiputra. C’est le populisme que semble privilégier Macky qui ne méne nulle part. Mais au-delà de tout, macky s’est rendu compte que les habits de PR sont trop amples pour lui. Il n’est franchement pas à la hauteur. Cest un constat lucide qu’il faut faire et en tirer toutes les conséquences. Very sad for my people !