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Début de la fin de l’impunité par Pape Mody Sow

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De nombreuses années d’impunité malgré un arsenal juridique plus ou moins corsé avaient fini par installer dans le pays un climat général d’impunité plombant toute initiative citoyenne de salut public.
Mamadou Dia, président du conseil au début de l’accession du pays à la souveraineté nationale en avait fait les frais, dés qu’il avait voulu imposer la ponctualité et le respect du bien public dans l’administration. Il était à la fois craint et rejeté à cause du culte de l’autorité qu’il voulait développer. Ce qui aurait facilité sa défénestration par Senghor et ses acolytes.
Plus tard au début dans les années 1980-1988, le président Abdou Diouf s’est vu obligé de geler savolonté de combattre les corrompus et autres détourneurs de deniers publics, en raison de la farouche opposition des forces internes de son camp ayant tissé une toile épaisse autour de la loi sur l’enrichissement illicite. On se souvient encore des dossiers brûlants brûlés ou disparus dans le cadre des enquêtes de l’époque.
Le président Abdoulaye Wade avait commandité des audits dont la gravité des conclusions l’obligea de sursoir la poursuite qui allait entrainer l’emprisonnement de beaucoup de ses proches collaborateurs au point que son ministre conseiller porte parole Serigne Mbacké Ndiaye dût extérioriser sa peur en ses termes historiques : « si Wade tombe, la plupart d’entre nous iront en prison ». Cette sentence-là ne venait pas du président Macky Sall qui, au nom d’une ligne de rupture et de refondation des valeurs sociétales et étatiques,au nom de la sacro-sainte constitution de la république, au nom du programme yonu yokuté, s’est engagé dans une œuvre de salubrité publique saluée par tous les patriotes et la communauté internationale.
Donc jouissant de toute la légalité à la fois politique, législative et gouvernementale, le président, mieux que tous ses prédécesseurs jouit d’un consensus à nul autre pareil, pour mener sans précipitation mais avec rigueur et diligence les audits dont la conscience collective nationale réclame la conduite jusqu’au bout.
C’est simplement une simple question de bonne gouvernance qui figure en bonne place sur les tablettes de l’ensemble des programmes des partis politiques sénégalais et des partenaires au développement.
Durant et à la fin de son mandat qui doit expirer légalement en 2019, il ne manquera pas d’être jugé sans compromission par le peuple sur l’approche et l’attitude qu’il adoptera conséquemment vis-à-vis de cet épineux dossier.
Le Sénégal a certes réalisé d’importants projets infrastructurels dont certains d’une pertinence indéniable dans tous les domaines sous Wade.
Cela est reconnu très sincèrement.

Mais l’occasion faisant le larron, le vrai débat porte sur les détournements de fonds à des fins personnelles durant l’exécution de ces grands travaux dont la plupart ont vu jour grâce à l’ingénierie et au management d’un premier ministre ingénieur talentueux de formation, devenu aujourd’hui le président de la république. Il ne faut pas jeter le bébé avec l’eau sale du bain. Le président Macky Sall a sa part de gloire aussi dans l’érection de ces chantiers, du fait des montages pointus qu’il a opérés et qu’on a voulu attribuersournoisement à despirates de réalisations. C’est aussi inacceptable par rapport à la conscience historique !
Ceux qui ne veulent pas entendre parler des routes, des pistes de production, des ponts et autres infrastructures portuaires et aéroportuaires réalisés grâce à la diligence du premier ministre d’alors Macky Sall, ne cherchent –ils par là à lui dénier son expertise et son ingéniosité qui font la fierté de nombreux sénégalais et africains?
De toutes les façons, personne n’est dupe. Demain il fera jour ! Tous ces anciens dignitaires – qui sont indexés dans des pratiques nébuleuses parce que d’un passé récent de « poches trouées connues » et qui, sans travail remarquable, trônent sur de colossales fortunes dissimulées – doivent rendre gorge pour que les fonds ainsi récupérés servent la cause nationale. C’est à cette noble tâche à laquelle est assignée la justice de notre pays dans tous ses compartiments.
Les accès de fièvre, les soubresauts politiques, les tentatives de diaboliser le président et sa famille, les manœuvres de diversion de l’opinion et les pressions et menaces exercées sur les milieux religieux et sur les magistrats ne doivent ni arrêter ni gripper la machine judiciaire.
Le seul arrangement envisageable demeure le remboursement des sommes indûment perçues.
Le président et le gouvernement ont l’obligation de traquer les délinquants financiers et économiques. C’est sûr que sur la liste des audités, certains seront blanchis dés lors qu’ils auront convaincu par la traçabilité dans la transparence de la bonne gérance des fonds à eux confiés.
C’est la république debout qui réclame: le mandat du président Macky Sall doit marquer le début de la fin de l’impunité.
Par Pape Mody Sow journaliste consultant
Administrateur Général du Parti de l’Espoir et du Progrès-Pep [email protected]

1 COMMENTAIRE

  1. Je suis d’accord pour la reddition des comptes.Je suis d’accord pour punir des fautifs s’il y en a.Mais pour que Macky SALL soit crédible dans cet exercice,qu’il nous dise comment il a pu avoir 8 milliards de francs CFA en 8 ans peut etre moins alors qu’il avait meme des problèmes de loyers à DERKLE réglés en son temps par les messieurs qu’il traque partout.

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