spot_img

Des responsables du Service d’hygiène défilent devant les enquêteurs

Date:

L’incrédulité. Sans doute, c’est le sentiment le mieux partagé dans ce dossier qui pue le faux et l’usage de faux. Il est clairement établi que les produits phytosanitaires n’ont jamais été livrés contrairement à ce que prétendent les sociétés adjudicatrices et le ministère de la Construction et de l’Habitat. Au moins 77 mil­liards ont été surfacturés avec la complicité des res­ponsables du Plan Jaxaay et du Service d’hygiène.
Ne disposant pas de stocks encore moins l’exclusivité de certains produits ho­mologués par les plus grands laboratoires au monde, les sociétés ad­judicatrices, à l’image de l’Egfed, ont du établir des con­nexions louches avec des éléments du Service national d’hygiène pour maquiller ce business. «Ce sont eux qui ont avalisé le faux», tonne une source au Service d’hygiène.
Au moment des livraisons, les Bor­de­reaux de livraison sont substitués par des Mises à disposition signées par des subalternes qui n’ont aucun contrôle sur les mouvements des produits mis à leur disposition. D’où de nouvelles zones d’ombre. D’a­près un interlocuteur et des documents dont nous avons copie, les marchés sont fractionnés au moment de la livraison pour maquiller les chiffres. Car les produits contenus dans le cahier de l’appel d’offres et ceux «livrés» au Service d’hygiène ne sont pas identiques. D’après cette source qui maîtrise les rouages du Service d’hygiène, les Mises à disposition sont envoyées «nuitamment» pour abrogation sans la moindre trace des produits prétendument livrés. «On ne voit jamais les produits qu’on fait signer au Comptable matières, on envoie les Mises à disposition pour signature sans aucun moyen de dire non. L’administrateur et le l’ordonnateur matières lui donnent l’ordre de signer et il est contraint de le faire tout en sachant que le marché n’existe pas», dit un interlocuteur. «Car dans cette affaire, de faux documents ont été confectionnés pour masquer l’absence de livraison de plusieurs produits» Ecœuré, il mêle l’incompréhension à la crédulité : «si effectivement les marchés ont été exécutés, on devait rester deux ans sans exprimer des besoins en produits phytosanitaires. Le Service d’hygiène ne dispose pas de magasins pouvant stocker 600 tonnes de produits phytosanitaires commandées par le Plan Jaxaay. Si une telle commande avait été livrée en avril quand le plan Orsec fut déclenché en septembre, l’Etat n’aurait en au­cune façon be­soin d’acheter un seul litre de produits. Il n’aurait eu besoin que des prestations parce qu’un tel stock doit s’utiliser au moins sur 2 ans. On aurait déjà vaincu les moustiques et éradiquer le paludisme», ajoute-t-on. Cette dernière phrase étale l’étendue du désastre. Quelques responsables de ce «prestigieux» service défilent devant des enquêteurs pour tenter de démêler cet écheveau. Affaire à suivre……
lequotidien

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici

spot_img

DEPECHES

DANS LA MEME CATEGORIE
EXCLUSIVITE